Greenpeace Australie a fait promettre à Coca-Cola d’éradiquer les gaz polluants de ses systèmes de réfrigération. Une grande victoire, que l’association écologiste a avant tout dédié aux internautes qui l’ont soutenue.
©Ricardo/transfert |
"Victoire !" claironne la page de garde de cokespotlight.com, le site crée par Greenpeace et d’autres associations. C’est une belle victoire en effet, qu’ont remportée les défenseurs de l’environnement, en obligeant Coca-Cola à formuler publiquement une promesse : celle de retirer progressivement de ses systèmes de réfrigération les redoutables hydrofluorocarbones (HFC), responsables du réchauffement climatique par aggravation de l’effet de serre.
Pour faire céder le géant d’Atlanta, Greenpeace n’a pas eu besoin des tribunaux : une campagne cinglante de mauvaise publicité, dont l’association a le secret, a suffi. Internet a fait le reste.
"Plusieurs milliers de personnes ont visité notre site et 3 000 ont envoyé des mails, ça a été un moyen essentiel , se réjouit Rupert Posner, un responsable de Greenpeace Australie, qui a mené la campagne anti-HFC.
Nos campagnes ne sont pas différentes, mais elles permettent désormais de toucher facilement des gens en France, aux ...tats-Unis ou en Amérique du Sud." C’est pour cela qu’il a tenu à affirmer dans une conférence de presse que cette victoire était un
"hommage" à tous les internautes qui s’étaient rendus sur cokespotlight.com.
D’ambitieux projets multimédias
Malins, Posner et son équipe ont su mettre le doigt là où ça fait mal : les Jeux olympiques. Pas ceux de Sydney, mais ceux d’Athènes en 2004, dont Coca est un des grands sponsors. Le rapport "Vertes Olympiades, sales sponsors", publié en mai 2000 par Greenpeace, dénonçait les milliers de systèmes de réfrigération (notamment dans les distributeurs de sodas) installés sur le site des JO. La firme de la boisson gazeuse a bien dû se résoudre à promettre que d’ici 2004, elle aurait remplacé tous les HFC par des mélanges d’hydrocarbures plus légers.
Greenpeace France se réjouit de cette nouvelle. Le bureau français a d’ailleurs largement utilisé le Web lors de précédentes campagnes explosives. On se souvient de la fructueuse opération en ligne contre Total, lors du naufrage du pétrolier Erika ou de la Webcam indésirable, placée il y a quelques semaines à l’extrémité du tuyau de rejet de l’usine de recyclage des déchets nucléaires de La Hague.
Mais pour Bruno Rebelle, président de Greenpeace France, il faut savoir raison garder : "L’Internet est un outil complémentaire aux méthodes traditionnelles. Mener uniquement une campagne en ligne est illusoire. La pétition sur Internet n’aura jamais le même poids que les signatures sur papier." Ce qui n’empêche pas l’organisation de caresser d’ambitieux projets multimédias, notamment la création d’une télévision en ligne, qui rendrait compte chaque jour des actions menées dans le monde entier. Et sur le Web.
http://www.cokespotlight.com
http://www.cokespotlight.com
Dans le même genre, le grand site contre McDonald’s:
http://www.McSpotlight.org/
http://www.greenpeace.fr
http://www.greenpeace.fr