Les ministres européens des transports ont donné leur feu vert et 550 millions d’euros au système de positionnement par satellite Galileo. Enfin !
Mardi 26 mars 2002, à l’occasion d’un conseil européen des transports, les quinze ministres européens du secteur se sont finalement mis d’accord pour débloquer les 550 millions d’euros nécessaires au lancement du programme Galileo, le système civil européen de géolocalisation par satellite. Cette décision est un succès pour Loyola de Palacio, la commissaire européenne en charge des transports, et un échec pour les Etats-Unis qui n’avaient reculé devant rien pour faire capoter le projet. Galileo viendra en effet concurrencer le GPS (global positioning system), que gère le ministère américain. de la défense.
Objectif 2008
Les 550 millions d’euros de l’Union européenne ainsi que 550 autres millions que l’Agence spatiale européenne s’était engagée à apporter dès novembre 2000, iront à une entreprise commune formée par les deux institutions. Cette entité sera chargée de superviser la recherche et le développement pour mettre au point Galileo et placer sur orbite les cinq premiers satellites, d’ici à 2005. Vingt-cinq autres satellites, ainsi que des équipements terrestres pour la réception des informations et le contrôle, viendront compléter le système entre 2006 et 2008. Pour cette étape, le secteur privé sera appelé à contribuer au financement, estimé à 2,3 milliards d’euros.
Débouchés multiples
En 2008, Galileo devrait donc être pleinement opérationnel, et ses applications nombreuses. Tout d’abord dans le domaine des transports (terrestre, maritime ou aérien) : les entreprises de transport routier utilisent d’ores et déjà le positionnement pour optimiser la gestion de leurs flottes de camions ; des systèmes d’aide à la navigation existent pour les voitures ; la plupat des bateaux de plaisance intègrent aujourd’hui le GPS , etc. Les systèmes de positionnement servent aux scientifiques pour surveiller l’activité volcanique, mener des recherches océanographiques ou encore météorologiques. Côté industriel, les entreprises pétrolières utilisent le géopositionnement pour la prospection. Vu la multiplicité des débouchés, on comprend mieux qu’un groupe de huit entreprises européennes (Thalès, Eutelsat, etc.)) se soient regroupées au sein du consortium Galileo Service, qui vise à exploiter commercialement les informations qu’offrira Galileo.
Le portail du programme Galileo:
http://www.galileo-pgm.org/