À moins d’une semaine du début du championnat de Premier League, Manchester United s’apprête à retransmettre sur le Web (en différé) les rencontres de son équipe...
Manchester United, Liverpool ou encore Chelsea, parmi les clubs les plus puissants d’outre-Manche ont de quoi se réjouir. Ils ont désormais le droit de retransmettre, sur Internet ou via leurs propres chaînes télé, l’intégralité des rencontres de leurs équipes. Une mini-révolution dans un sport où jusqu’à présent seule la petite lucarne jouissait, à coups de millions de Francs, du droit de retransmettre des matches de foot. Cette nouvelle donne fait suite à un accord avec la ligue anglaise qui gère, en sa qualité d’organisateur de la compétition, les droits de retransmission des rencontres de la Premier League. Afin de préserver les intérêts des chaînes de télé traditionnelles, la ligue de foot anglaise a toutefois limité la diffusion des matches au seul différé.
Le lundi, c’est permis
À l’issue de chaque journée de championnat, l’embargo sur les images s’étendra en fait jusqu’au lundi à minuit. Soit de deux à quarante-huit heures après le coup de sifflet final. Manchester ou Liverpool pourront ainsi satisfaire leurs fans dispersés dans le monde entier... Le club des Red Devil (les diables rouges, surnom des mancuniens) a d’ores et déjà annoncé, après avoir sondé l’avis de ses supporters, son intention de diffuser en intégralité les exploits de Beckham et Barthez sur MUTV, la télé du club accessible depuis le réseau câblé et le satellite. Ce qui fait dire à Peter Brookes, l’un des dirigeants de la chaîne "Nous ne sommes pas sûrs que les téléspectateurs resteront éveillés jusqu’à deux heures du matin le lundi pour regarder le match en entier mais ils ont exprimé clairement ce souhait." Selon le quotidien anglais The Guardian, Manchester United s’apprête également à livrer sur le Net un résumé des rencontres d’un quart d’heure sur son site. Pour y avoir accès, les internautes devront débourser entre 20 et 30 francs. Mais, comme le remarque très justement le journaliste du quotidien anglais, le modèle du pay per view (paiement à la séance) est loin d’avoir fait ses preuves sur la Toile. Exception faite du porno... En France, rien de tout ça. Les négociations autour des droits de retransmission sont pour le moment gelées jusqu’en 2004. Seule concession accordée aux clubs français : deux minutes d’images, vingt-quatre heures après les rencontres...