L’organisme chargé de fixer les formats du Web vient de recommander le SVG, un nouveau format destiné à l’animation des sites. L’arrêt de mort de Flash ?
Le SVG (Scalable Vector Graphics), nouveau format destiné à l’animation et au dessin vectoriel, est passé le 5 septembre 2001 du statut de "recommandation candidate" à "recommandation officielle" du World Wide Web Consortium (W3C, l’organisme chargé de fixer les formats du Web). En résumé, Flash, le célèbre outil développé par Macromedia, peut officiellement trembler.
On évoquait depuis longtemps ce format révolutionnaire. Développé par Adobe et Microsoft, on le prétend maintenant susceptible de faire de l’ombre au géant Flash. Basé sur le même principe que son rival, le SVG s’appuie sur le tracé vectoriel pour afficher des images avec un poids très faible sans perte de qualité. Depuis un an, la demande d’officialisation de ce format traînait dans les cartons du W3C. Aujourd’hui, le consortium a tranché. Cette décision pourrait transformer le Web, car tout navigateur digne de ce nom devra être capable de lire ce format. Mais qu’apporte-t-il de plus que Flash ?
Un challenger de poids
Imaginez un format qui reprenne tous les avantages de Flash, basé sur le XML (Extensible Markup Language, un langage avec des lignes de codes et des balises). Secouez bien fort et vous obtiendrez une animation vectorielle peu lourde, redimensionnable à loisir sans perte de qualité, mais aussi réellement indexable à l’aide de mots clés. Les moteurs de recherche vont enfin pouvoir retrouver ce que l’on désire à l’intérieur même d’une interface SVG, ce qui est encore impossible avec le format de Macromedia. Désormais, plus rien ne vous empêchera de construire un site avec des articles indexables dans une interface vectorielle de faible poids à partir de n’importe quelle machine (ordinateur, PDA, mobile...).
Après l’échec commercial de LiveMotion (le logiciel d’Adobe proposant les mêmes fonctions que Flash), le puissant éditeur tient sa revanche. Il n’est pas insensé de penser que la prochaine version de LiveMotion soit dotée d’un format d’exportation en SVG. Le SVG semble vraiment très prometteur. La preuve ? Macromedia, sentant sans doute venir les limites de Flash, est lui-même entré dans le groupe de travail chargé de le développer. Quand l’orgueil ne touche pas les éditeurs, ce sont les utilisateurs qui en profitent.