Flash n’est plus vraiment Flash. A l’heure de sa 6ème version, le célèbre logiciel d’animation de Macromédia n’est plus seulement dédié à l’animation. Lors de la conférence de presse organisée pour le lancement de cette dernière mouture appelée Flash MX, les responsables de Macromédia ont en effet insisté sur un point particulier : Flash MX désigne non pas un simple logiciel d’animation mais «  une nouvelle génération d’outil de développement d’applications web plurimédia  ». Vraisemblablement tout droit sortie de l’imagination des spécialistes du marketing, cette expression signifie que Flash poursuit sa mutation vers un outil complet qui ne se contente plus d’assurer la partie animation, mais prétend se charger de la totalité du développement de sites Web multimédias.

Des fichiers plus légers

Principale nouveauté de Flash MX : la vidéo, qui arrive enfin ! Les webmasters l’attendaient depuis Flash 2. Dans cette dernière mouture, la vidéo devient un objet comme les autres pour animer les sites : elle se travaille comme un bloc (muni de poignées) qui se tourne, se retourne, apparaît et disparaît.... La fenêtre de visualisation pourra se découper en plusieurs zones dont certaines deviendront cliquables, pendant une durée déterminée par exemple. L’importation (à n’importe quel format standard, dont MPEG, DV et AVI) et la visualisation s’effectueront en flux continu.

Toujours du coté multimédia, on note aussi la possibilité de télécharger du son (au format MP3) et des images (au format JPEG) à la volée. Une fonction qui permettra aux webmasters de diminuer le poids des fichiers et de consacrer moins de temps à la partie développement. « Avec ces fonctions, mes temps de développement vont diminuer par 4 ou 5 ! Par conséquent, les coûts de développement baisseront aussi », note ainsi Clara Lopit, webmestre free-lance. Toutefois, un aspect essentiel semble encore manquer à Flash pour en faire un outil complet de développement de sites Web. « Les spécialistes de Macromédia n’ont pas résolu le problème de crénelage intervenant au niveau des polices de petite taille, remarque Clara Lopit. Les possibilités de mise en page, lorsqu’il s’agit d’habiller des formes originales avec du texte courant autour, par exemple, restent, quant à elles, limités  ».

Une navigation plus fluide

Malgré ces points particuliers à améliorer, Flash MX comporte de nombreuses bonnes surprises. On retiendra notamment de nouveaux outils ainsi qu’une interface de travail personnalisable pour les graphistes, ou la possibilité d’accéder à des modules de code pour les développeurs. Côté navigation, la possibilité de séparer une seule page Web en plusieurs zones, dont chacune peut se mettre à jour indépendamment des autres, devrait améliorer le surf sur bon nombre de sites (sur lesquels la navigation s’effectuera de zone en zone, et non plus de page en page). Flash MX sera disponible en téléchargement le 15 mars 2002 au prix de 599 euros, en version française . Celle-ci, une fois n’est pas coutume, sera cette fois lancée à la même date que les versions anglaise, allemande et japonaise. Les mises à jour seront proposées à 239 euros.