La troisième édition du Festival des résistances et des alternatives à Paris (Frap) se déroule du 25 avril au 11 mai. Avec pour "mot de désordre" : "Valoriser les luttes et les alternatives, créer un espace public autour de la fête et du rapport entre art et politique".
L’affiche du FRAP 2003 (DR)
Pièces de théatre, concerts, projections de films, débats mais aussi actions de rue, pique-niques se succéderont dans une vingtaine de lieux. Le programme détaillé (et évolutif) est disponible sur le site du festival.
Parmi les sujets abordés cette année : la guerre en Irak, bien sûr, mais aussi la Palestine (avec la présence de Leïla Chahid, représentante en France de l’Autorité Palestinienne), les manifestations d’avril 2002, le délire sécuritaire...
Le 10 mai, les Voutes, près des anciens Frigos de Paris (13e arrondissement), accueilleront ainsi une journée "Médias et politique", avec la participation de nombreux journaux et télévisions alternatifs (Zalea TV, Sans canal fixe, Cassandre...).
"Tous les thèmes d’actualité nous intéressent, explique Yann Bazire, membre du Collectif des résistances et alternatives à Paris (Crap), qui édite l’agenda militant Tohubohu. Comme nous sommes très liés au milieu des squatts, il est clair que nous suivons de près la vague de répression qui s’abat ces temps-ci sur les lieux culturels parisiens."
Une trentaine d’associations, de syndicats et de collectifs participent à cette troisième édition du Frap. "Le festival est organisé par une assemblée générale où chacun apporte ses envies, poursuit Yann-Patrick Bazire. Ce sont ces contacts entre associations, ces échanges d’information ou de matériel qui font la réussite du Frap. Le brassage fait apparaître de nouveaux modes d’action, plus innovants et diversifiés. Lorsque les chômeurs d’AC ! (Agir contre le Chômage, NDLR) écrivent une pièce de théâtre avec le Front musical d’intervention, cela présente les revendications de façon plus positive et cela permet aux gens de s’exprimer dans le cadre de la culture."
Côté financement, le Frap se veut totalement indépendant des institutions. Pas de subventions donc, et un budget qui se situait en 2002 autour de 2 300 euros...
Un autre festival des résistances et alternatives se tiendra du 1er au 10 mai à St Etienne, celui de Grenoble ayant déjà eu lieu en mars dernier.