15/12/2000 • 15h56
États-Unis : les universités se penchent sur les urnes
Le MIT et l’Institut technologique de Californie ont annoncé, jeudi 14 décembre, le lancement d’un projet destiné à l’élaboration de nouvelles machines à voter dans le cadre des prochaines élections américaines.
L’annonce tombe à pic, quelques heures seulement après la victoire finale de Georges W Bush à des élections présidentielles marquées par les déconvenues techniques du système américain des machines à voter. Certaines sont de simples machines à perforer dont le principe remonte au XIXe siècle... Pour résoudre le problème, deux des plus prestigieuses universités technologiques américaines ont donc annoncé le développement d’un système uniforme de machines électorales. "Le projet doit permettre de protéger le système des problèmes que nous avons connus durant les dernières élections", a affirmé David Baltimore, président de l’Institut californien de technologie lors d’une vidéo conférence annonçant la nouvelle. Un enjeu considérable. "Un pays qui a envoyé un homme sur la Lune et installé un distributeur de billets à chaque coin de rue n’a pas d’excuse", s’est exclamé Charles M. West, président du Institut technologique du Massachusetts (MIT) lors cette même vidéoconférence. Les deux présidents ont fustigé les systèmes existants (cartes perforées ou lecture à crayon otique) les décrivant comme des technologies dépassées et sources d’erreurs inacceptables. Pour l’élection de Floride, le taux d’échec dans l’enregistrement du choix de l’électeur est, selon eux, de l’ordre de 15 pour 1000. Pour mener à bien ce projet, les deux universités recevront 250 000 dollars de la part de la Carnegie Corporation pour la phase initiale du projet. Ce dernier regroupe une série de chercheurs, tels Nicholas Negroponte, président du célèbre Medialab, un labo travaillant sur les interfaces homme-machine, ou des professeurs de Sciences politiques.
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