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Les femmes ne représentent qu’un tiers des internautes. Ce déséquilibre renforce la détermination des féministes qui militent pour une plus grande place des femmes sur la Toile. Entretien vidéo avec l’une d’elles, Joëlle Palmiéri, créatrice du site penelopes.org.
En France, un tiers seulement des internautes sont des femmes. Publié à la mi-août, ce chiffre étriqué provient d’une étude réalisée par MMXI Europe. Les autres conclusions confirment des différences d’approche très marquées selon le sexe. Les femmes se servent du net pour le shopping et les voyages, les hommes pour chercher de l’information.
Ces résultats ne surprennent pas Joëlle Palmiéri, ils la font bondir. Vingt-cinq ans que cette militante féministe lutte pour les droits des femmes. Alors, lorsqu’on évoque la place restreinte des femmes sur le Web, la fondatrice de l’association les Pénélopes et du site www.penelopes.org fronce les sourcils. " Dès les débuts de la micro-informatique, les femmes n’ont pas utilisé l’ordinateur de la même façon que les hommes, explique-t-elle d’une voix fluette. Les femmes l’ont abordé par le secrétariat, les hommes par des activités créatrices. Et Internet n’a fait que confirmer cette tendance. "
Joëlle, elle, adore renverser les situations. Ses parents la voyaient déjà mariée, mère de famille et pharmacienne. La brune militante a suivi un cursus d’ingénieur. Elle était une des seules femmes de sa promotion. "J’ai milité et je me bats pour que les choses changent", assure cette idéaliste de 41 ans.
Optimiste, Joëlle Palmiéri veut donc croire en un web émancipateur : " Du moins c’est ce que nous essayons de faire à travers notre site en diffusant de l’information sur les femmes et avec un regard de femmes. " Lancé en 1997, le site propose chaque semaine une centaine d’articles mis en ligne par une quinzaine de "Pénélopes". Des bénévoles devenues journalistes on line. En moyenne, 2000 internautes se baladent chaque semaine sur le site des Pénélopes. Principalement des femmes, mais aussi quelques hommes.