La France, terre d’accueil des voyagistes en ligne ? Un nouvel acteur va en tout cas s’échouer, le 18 décembre, sur ses rivages. Son nom : E-dreams. Son métier : vendre du rêve.
DR |
Le voyage de rêve en ligne arrive en France. E-dreams ouvre en effet son site français le 18 décembre. Après avoir investi l’Espagne et l’Italie, en début d’année, puis la Grande-Bretagne, la société, créée par deux anciens de Netscape, Javier Perez-Tenessa et James Hare, continue son expansion européenne. Travelprice, Lastminute-Degriftour, Promovacances et autres Accortravel vont devoir compter avec ce voyagiste qui joue la carte des conseils personnalisés grâce à ses "
Dreamguides". Interview de Nathalie Bidermann, directrice de la branche française.
Le marché français de l’e-tourisme est déjà très concurrentiel. Comment y envisagez-vous votre arrivée ?
C’est un marché qui n’est pas si concurrentiel que ça si l’on regarde notre créneau, c’est-à-dire celui de la vente de packages (hôtel, séjour et vol). Beaucoup de sociétés ne vendent que du "vol sec". Il est vrai que le package est censé être plus difficile à vendre, car plus difficile à présenter en ligne visuellement. Nous avons pour cela développé notre propre technologie, qui nous permet de gérer d’énormes bases de données incluant les séjours en hôtel, le trafic aérien, mais aussi les activités de loisir. La concurrence, nous y sommes déjà préparés. Nous avons déjà ouvert un site en Grande-Bretagne, pays connu pour ses nombreux voyagistes en ligne. Nous y avons ciblé un secteur très spécialisé, celui des vacances "aventure sportive". Et cela marche, car on en trouve peu par ailleurs.
Est-ce que vous allez adopter le même positionnement en France qu’en Grande-Bretagne ?
Nous n’allons pas proposer seulement des "vacances de l’extrême". Au début, notre offre va être assez large, pour les destinations comme pour les prix. Les premiers mois seront surtout l’occasion de tester le marché. On ajustera notre offre en fonction de la réactivité et des voeux des Français. Chaque pays voyage différemment.
La particularité d’E-dreams, ce sont ses Dreamguides. Qui sont-ils ?
Ce sont environ 450 experts, présents dans 50 pays, qui animent des pages du site, des forums et qui répondent aussi aux questions des internautes. La plupart sont des francophones expatriés qui veulent faire partager leur passion pour un pays. C’est notre vrai plus.
Comment comptez-vous vous faire connaître ?
Nous n’allons pas faire de publicité dans les rues, sur les bus ou dans les journaux. Nous savons qu’il faut avant tout cibler son public. Nous allons donc uniquement communiquer grâce à des bannières sur le Web.
La holding E-dreams vient tout juste de lever 16 millions d’euros auprès d’investisseurs. Comment compte-elle utiliser cet argent ?
Il va servir essentiellement à conforter notre position de leader en Espagne et en Italie et donc à faire face à la concurrence qui commence à s’intéresser à l’Europe du Sud. Actuellement, nous réalisons en moyenne un million d’euros de chiffre d’affaires par mois et par pays. Nous souhaitons que nos niveaux d’activité en Grande-Bretagne et en France rattrapent ceux de l’Espagne et de l’Italie.