Webraska  ? Un nom qui rappelle "les grands espaces d’Amérique du Nord" souligne Jean-Michel Durocher, 36 ans, fondateur de la start-up. Rien d’étonnant pour ce Franco-Canadien. L’allusion est cependant plus subtile : "Alaska signifie "Grande Terre" et Nebraska "Grande Rivière", on peut donc penser que Webraska signifie "Grand Web"."

Jean-Michel Durocher, 36 ans. Ancien de Matra et de Nortel, ce polytechnicien a fondé Webraska en juillet 1998.

L’important étant de ne pas se perdre en route. En 1995, lorsque Jean-Michel Durocher planche sur l’idée de créer un système de guidage accessible depuis un téléphone mobile, personne ne prend vraiment au sérieux ce genre de service nomade. SFR sera le premier à tenter l’expérience en septembre 1998. D’autres opérateurs européens suivront, à commencer par le néerlandais KPN. C’est le début du succès. En janvier 2000, Apax et Argo Global Capital, deux capitaux-risqueurs, ont injecté 10 millions d’euros dans la société. L’annonce d’un partenariat avec le portail Internet Wappi ! (lire l’article de Transfert : "Wappi ! : le portail de l’automobiliste) est venue couronner l’investissement.

Les abonnés au portail auront accès sur leurs mobiles (grâce au Wap) au guidage assisté. Pour bénéficier de ce service, ils devront préalablement enregistrer, depuis leur PC, des itinéraires types sur le portail Wappi !. Soit un point de départ et une adresse d’arrivée, correspondant, par exemple, au trajet "bureau". L’avantage  ? Sur simple commande vocale à bord de sa voiture, l’automobiliste se verra proposer un service de guidage en temps réel, via un système de cartes. Et bien qu’il connaisse le trajet maison-travail par cœur, des itinéraires différents lui seront soumis, peut-être plus rapides car ils tiendront compte de l’état du trafic. Par ailleurs, en terrain inconnu, l’automobiliste pourra continuer à être guidé hors de sa voiture, depuis son téléphone mobile. En cas de gros encombrements, des solutions de transports alternatifs - c’est-à-dire en commun - seront également suggérées. Dilemme : faudra-t-il alors abandonner sa voiture dans les bouchons ?