Le gouvernement français a inauguré,
en décembre, un site sur les drogues et leurs
méfaits. Au sommaire : des rapports, des dossiers
thématiques, un service de questions réponses,
une immense base bibliographiques... Tout, vraiment
tout, sauf de la langue de bois.
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vers le classements genéral des administrations
La page daccueil nest guère engageante.
Photo floue sur fond verdâtre avec, en prime,
un gros aplat violet
Le
site du gouverment consacré à la lutte
contre la drogue mérite pourtant que lon
passe ce premier cap et que lon sy attarde.
Rarement une telle somme de données aura été
mise en ligne. "Nous voulions offrir le maximum
dinformations à la fois au grand public
et aux professionnels avec lesquels nous travaillons",
explique Nicole Maestracci, présidente de la
Mission interministérielle de lutte contre
la drogue et la toxicomanie (MILDT), qui a initié
ce projet. De linfo
Cest peu dire.
Au fil des pages, ce sont des dizaines de rapports
sur la toxicomanie, une foultitude de résultats
détudes et de recherches, une somme impressionnante
de statistiques, indicateurs et tendances qui apparaissent
et sont accessibles par mots-clés, via des
moteurs de recherche.
Cadre légal
Le cadre législatif, tout comme la chronologie
des politiques publiques (Saviez-vous que la loi de
1970 qui constitue, depuis près de trente ans,
le cadre légal de la politique française
de lutte contre la toxicomanie nabordait pas
le sujet de la prévention ?) sont soigneusement
retracés. Une importante base bibliographique
présente tous les ouvrages et documents ayant
trait à la question. Contrairement à
ce que lon aurait pu croire, la rubrique intitulée
"Ce quil faut savoir " scie
allègrement la langue de bois. Exemple : "une
société sans drogue, ça nexiste
pas". Autre illustration de cette liberté
de ton, des propos très modérés
concernant le cannabis : "L’usage répété
et l’abus de cannabis entraînent une dépendance
psychique moyenne à forte selon les individus.
En revanche, les experts s’accordent à dire
que la dépendance physique est minime. Toutefois,
un usage régulier, souvent révélateur
de problèmes, est préoccupant, surtout
lorsqu’il s’agit de très jeunes usagers."
Prochainement, des forums sécurisés
Autres points dintérêts :
un agenda des colloques et manifestations, une revue
de presse quotidienne assez bien fournie (des procès
de la SEITA à la politique de prévention
hollandaise) et, surtout, un système de questions
réponses, par mail, à lattention
du grand public. "Nous avons apporté
un soin particulier à ce service, dit Nicole
Maestracci. Les réponses seront fournies par
les professionnels de Drogues info service qui délivraient
déjà des informations par téléphone.
Lanonymat est garanti par lobligation
de prendre un pseudo pour poser sa question. Nous
avons énormément réfléchi
à tout cela car le mail, cest de lécrit.
Quelque chose que lon peut imprimer et relire
à volonté. Ce nest pas anodin."
Désireuse de toucher le plus grand nombre dinternautes
possible, la présidente de la MILDT songe déjà
à ouvrir des forums sécurisés,
organisés sur le même principe
http://www.drogues.gouv.fr
http://www.drogues.gouv.fr