La société DoubleClick, qui se targue d’être le leader mondial de l’e-pub, a récemment été accusée de violer le droit à l’anonymat des internautes. De passage au Milia, Kevin O’Connor, PDG de la firme américaine, a réaffirmé qu’il n’en était rien et s’est amusé du "goût des Américains pour les procès".
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S. Godeluck / Transfert |
Kevin
O’Connor est zen. Kevin O’Connor sourit. De passage
au Milia, le PDG de DoubleClick a refusé de
sétendre sur les accusations portées
contre sa société. Le 10 février,
DoubleClick a pourtant été traîné
devant les tribunaux américains par un groupe
de défense de l’intimité numérique
qui avait porté plainte pour "
tromperie
et pratiques commerciales déloyales".
Les associations de consommateurs sétaient
offusquées de voir DoubleClick mixer les données
tirées du monde physique, de la VPC et du marketing
classique (obtenues notamment grâce au rachat,
lan passé, d’Abacus Direct, détenteur
de 88 millions de fichiers nominatifs de consommateurs
américains), avec celles qu’elle obtient grâce
aux cookies présents sur les 1 500 sites affiliés
à DoubleClick. Ces associations craignaient
que le spécialiste de la pub ne constitue dimmenses
banques de données à linsu des
internautes. Elles prétendaient (et prétendent
toujours) que DoubleClick violait, indirectement,
le droit à l’anonymat reconnu par la constitution
américaine.
Plan
en cinq points
Mais pour Kevin O’Connor, laffaire est quasiment
classée. Lundi 14 février, Kevin Ryan,
président de DoubleClick, a présenté
un
plan en cinq point
visant à rassurer les internautes. Premièrement,
une grande campagne en ligne va être lancée
pour expliquer aux internautes comment protéger
leur vie privée : 50 millions de bannières
du site privacychoices.org,
spécialisé dans ce type de problématique,
seront placées sur les sites américains
et des publicités passeront dans le New York
Times et dautres journaux américains.
Deuxièmement, DoubleClick sengage à
ne travailler quavec des entreprises qui disposent
de chartes claires concernant la protection des données
personnelles. Troisièmement, un comité
de protection de la vie privée du consommateur
(composé davocats et de spécialistes
de la sécurité) sera mis en place pour
conseiller lentreprise sur l’amélioration
de la protection des données personnelles.
Quatrièmement, le cabinet PricewaterhouseCoopers
mènera des audits publics et réguliers
chez DoubleClick afin que les internautes puissent
sassurer que la société tient
ses promesses. Enfin, un "responsable en chef
de la vie privée" (Chief Privacy Officer),
qui dépendra directement du comité de
direction, sera nommé.
"Very bad people"
Kevin O’Connor était donc parfaitement à
laise, lundi 14 février, au Milia, et
vantait le "privacy paradox" de sa
société, ou paradoxe de la protection
des données personnelles. La vie privée
est quelque chose de très important, a-t-il
rappelé la bouche en cur. Il est normal
que tout le monde s’en préoccupe, car il y
a sur Internet des gens très méchants
("very bad people") qui pourraient
utiliser ces informations avec de mauvaises intentions
Merci Kevin ! Aux questions plus insistantes sur les
tracasseries judiciaires de DoubleClic, OConnor
a préféré répondre par
un éclat de rire et un clin dil
sur la folie procédurière américaine
: "Un Américain sur cinquante est avocat.
Tout le monde poursuit tout le monde pour n’importe
quoi. Yahoo !, eBay, Amazon, toutes les grandes entreprises
ont au moins un procès sur le dos".
http://www.doubleclick.com
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http://www.privacychoices.org/
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