La science croit aux "chimères", les clones homme-animal.
Des scientifiques s’engagent vers une nouvelle voie de recherche pour la production de cellules souches : le clone homme-animal.
Le 28 janvier 2003, le chercheur coréen Park Se-pill a déclaré avoir développé des cellules souches humaines en insérant de l’ADN humain dans des oeufs fécondés de souris, avant de réimplanter ces cellules "homme/animal" dans quatre femelles souris.
Selon le docteur Park, cette technique dite de "xenoclonage" (le clonage d’animal à partir d’ADN humain) lui a permis de faire naître onze bébés souris dont les cellules contiennent les gènes d’un homme.
Le chercheur doit à présent s’assurer que ces bébés souris se développent normalement.
Le xenoclonage, qui vise à la production d’organes destinés aux greffes humaines, est encore peu utilisé, mal maîtrisé et controversé.
La société américaine Advanced cell technolgy (ACT) a inséré de l’ADN dans des cellules de vaches en 1998, puis de cochons en 2001. Autorisée par les Etats Unis (cette technique est interdite dans plusieurs pays dont le Royaume-Uni et le Japon), la création de ces cochons transgéniques avait été annoncée publiquement et médiatisée.
En revanche, les travaux du chercheur chinois Huizhen restent dans l’ombre. Selon des scientifiques américains, ce dernier a pourtant réussi à créer des clones de lapins à partir d’ADN humain.
De son côté, le docteur Park laisse filtrer des informations sur ses études, malgré les critiques qu’elles suscitent. En mars 2002, une vingtaine de manifestants étaient venus clamer leur opposition à ses travaux de xenocloning menés sur des vaches. Ces recherches s’étaient soldées par un échec.