On nous parle de supports électroniques nomades, de liberté d’utilisation mais pourra t-on demain compulser un même ouvrage sur tous les livres électroniques ? La réponse est oui. L’Open eBook (OEB), un format standard de lecture semble avoir été créé pour ça. Conçu par le National Institut and Standards Technology, il a vu le jour en septembre 1999.
Le
véritable enjeu du marché des livres
électroniques et de l’édition numérique ?
Le véritable défi des éditeurs,
auteurs et constructeurs qui travaillent dans ce nouveau
secteur ? Amener, bien sûr, le public à
lire sur un nouveau support. Mais encore faudrait-il
disposer d’un matériel capable de lire
n’importe quel ouvrage téléchargé
sur le Net. Voilà pourquoi, l’idée
d’un format unique de lecture commence à
faire son chemin.
Le projet "eBook" a été lancé
en janvier 1997. À l’époque, il
s’agit juste de réfléchir au moyen
de faire fonctionner de nouvelles applications sur
un livre électronique. C’est comme ça
qu’apparaissent les premiers supports américains
(voir article de Transfert "Quand
les français se lancent dans le livre électronique")
qui ont déferlé sur le marché
au cours de l’année 1998. Après
un an de test, fabricants, libraires, éditeurs
commencent doucement à entrevoir la nécessité
d’une standardisation des formats de lecture.
Le format Open eBook est créé en 1998
lors de la première conférence organisée
par le National Institute and Standards Technology
(l’"Electronic book’98"). Sont
présents, les principaux acteurs du marché
comme Microsoft, Softbookpress, NuvoMedia,
Adobe system, ou encore IBM et même des chercheurs
de Palo Alto. Le 21 septembre 1999, les mêmes
se réunissent de nouveau et adoptent l’Open
eBook 1.0 (dont les spécifications s’appuient
sur les langages HTML et le XML). Moins de trois mois
plus tard, le comité "Open eBook authoriting
group" (constitué d’éditeurs,
de fabricants de livres électroniques et d’entreprises
de logiciels et de matériel) valide l’utilisation
du standard.
Microsoft squatte le marché
Microsoft ne tarde pas à utiliser l’apparition
de cette nouvelle norme pour lancer Microsoft Reader,
un logiciel capable de lire tous les ouvrages au format
eBook et configuré pour fonctionner sous Windows
CE.
Microsoft
Reader utilise la technologie ClearType qui améliore
considérablement la qualité d’affichage
d’un texte sur l’écran. Bien décidé
à prendre de l’avance sur ses concurrents,
Microsoft vante donc les mérites de son logiciel
qui utilise une typographie simple, est livré
avec un dictionnaire et surtout un programme de sécurisation
pour la protection des œuvres. Mais la gourmandise
du numéro 1 du logiciel ne s’arrête
pas là. Dès janvier 2000, la compagnie
passait un accord avec l’important libraire en
ligne, Barnes and Noble, pour développer une
super librairie d’ouvrages fonctionnant sous
Microsoft Reader. Le "Microsoft Reader eBook
Store" devrait apparaître sur le site barnesandnoble.com
d’ici quelques mois et le logiciel en mai 2000.
Une aubaine pour Microsoft qui trouve chez le libraire
une vitrine toute désignée pour son
produit. La société compte bien aussi
s’implanter en Europe. À ce sujet, Microsoft
vient de signer des accords de partenariat avec d’importantes
maisons d’édition européennes (l’espagnol
Planeta et l’anglais Pinguin) et deux éditeurs
français, OOhOO.com et Havas. La compagnie
présentait même un support prototype,
le Ebook (fabriqué par HP) sur son stand au
Salon du livre. Une manière de plus de mettre
en valeur son logiciel et son système d’exploitation
Windows CE.
National Institute of Standards and technology
http://www.nist.gov/
Logiciel Microsoft Reader
http://www.microsoft.com/READER/
Sur l’initiative Open ebook
http://www.openebook.org
http://www.barnesandnoble.com
http://www.barnesandnoble.com