Nice a décidé de faire oublier un peu son corso fleuri et ses affaires. Nice veut une image moderne. Alors, pour prouver sa bonne volonté en matière de nouvelles technologies, elle va ouvrir, en septembre, un Cyber-emploi. La structure imaginée pour venir en aide aux chômeurs alliera consultation de petites annonces et Internet. Un local de 400 m2, situé dans l’une des tours du Musée d’art contemporain, sera ouvert à tous ceux qui sont sans emploi. Nul besoin de sortir sa carte de l’ANPE ou même de prouver que l’on habite Nice pour surfer gratuitement. Le Cyber-emploi, avec ses 14 ordis connectés à Internet, se veut le plus ouvert possible. Impossible, en revanche, de se balader à l’œil sur le Web pour consulter la météo ou participer à un forum sur Pamela Anderson. “Nous ne sommes pas un cybercafé gratuit”, affirme Richard Pogliano, chargé de mission communication à la mairie de Nice, “Nous voulons réserver cet endroit à ceux qui en ont vraiment besoin.” Une page d’accueil limitera donc l’accès aux sites de recherche d’emploi et de formation.

Cyber-emploi à Paris et à Boulogne

Deux assistants aideront les visiteurs dans leurs démarches et les initieront aux principaux logiciels. Une carte à puce, dotée d’un code secret et distribuée à ceux qui le souhaitent, permettra de conserver en mémoire un exemplaire de son CV. Un service expérimental, réalisé en partenariat avec la Cinquième, autorisera la consultation par satellite d’un catalogue de programmes éducatifs. Le site Cyber-emploi rendra compte de l’ensemble de ces activités et permettra de lire toutes les petites annonces du centre. Testé cet été, le Cyber-emploi niçois sera officiellement inauguré le 7 septembre. Des expériences de ce type ont déjà été tentées. Un cyber-emploi parisien (http://www.cyber-emploi-centre.com/site/default.htm ) a ouvert en mai dernier et l’espace Cyberjeunes (http://www.cyberjeunesbb.org/ de Boulogne-Billancourt existe depuis 1996. Il est nécessaire d’être Boulonnais et d’avoir de 16 à 25 ans pour y accéder mais la promenade en ligne est totalement libre, sans limitation de contenu ou de temps. Les deux chargés de mission vérifient seulement du coin de l’œil que les utilisateurs des dix machines ne passent pas leur temps à envoyer des mails aux copains. Croulant sous la demande, l’espace Cyberjeune accueille une quarantaine de personnes par jour. Selon une enquête réalisée l’an passé, 21% des utilisateurs de Cyberjeunes avaient trouvé un emploi ou un stage grâce à cette structure. Pas si mal...