Depuis vendredi, cryptome.org est indisponible. Le site le mieux informé sur les dossiers secrets de la CIA est attaqué. Qui a fait le coup ?
Mulder aurait sûrement parlé de complot. John Young préfère attendre de dénicher le coupable. Son site, cryptome.org, une mine de dossiers secrets et autres x-files, a succombé à une attaque en règle. Depuis vendredi dernier, le serveur est submergé de requêtes, connexions ou mails, et ne répond que par intermittence.
Juste avant la bataille, Young avait mis en ligne une série de documents sur la CIA (Central Intelligence Agency) et son équivalent japonais le PSIA (Japan’s Public Security Investigation Agency). Bref, tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les agents secrets. Ou presque. Côté américain, on y trouve, entre autres, la liste des équipes et le budget. Côté japonais, 400 noms d’agents avec en tête le directeur lui-même, Hidenao Toyoshima et, en prime, les dates d’anniversaire et les grades. Le tout gentiment titré : "La plus incompétente agence de services secrets du monde." Presque un titre de film. John Young a obtenu des informations d’Hironari Noda, un ancien employé des services secrets japonais, attaqué en justice, puis libéré sur caution. D’après lui, son arrestation était directement liée à la publication de deux bouquins critiquant le PSIA.
"Deux petits génies de l’informatique sur le coup"
...videmment, le FBI n’a pas trop apprécié de retrouver sur le Web des documents secrets, et a demandé jeudi dernier leur retrait. "Pas question, a rétorqué John Young. J’ai tout à fait le droit de diffuser ce genre d’informations aux ...tats-Unis. Je cherche à informer le public du fonctionnement du gouvernement et de leur indiquer qui fait quoi." Et bizarrement, trois jours plus tard, cryptome.org ne répond plus. Pour cet architecte new-yorkais de 64 ans, pas question d’accuser sans preuve : "Deux petits génies de l’informatique sont sur le coup et ne devraient pas tarder à trouver le coupable", assure Young. L’histoire n’est pas encore terminée. Mardi, le serveur faisait encore défaut. En tapant l’url du site, neuf fois sur dix, une réponse s’affiche : "échec de la connexion". John Young confirme : "Nous essayons toujours d’arrêter l’attaque qui se poursuit sous la même forme : le serveur s’arrête puis repart, puis s’arrête à nouveau."
http://www.wired.com/news/politics/0,1283,37746,00.html
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