Nicolas Dufourcq (HEC, ENA) a le bon profil pour faire carrière dans les entreprises d’Etat. Et il le fait : il est PDG de Wanadoo.
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Quand et comment avez-vous découvert Internet ?
En mars 1994, au salon annuel de la National Cable Television Association à, la Nouvelle-Orléans.
Pourquoi vous êtes vous impliqué dans Internet ? Quel a été le déclic ?
Comment ne pas être attiré par Internet ?
Quand avez-vous compris que cela allait vraiment décoller en France ?
En 1997.
Comment avez-vous vécu la période automne 1999-printemps 2000 ? Que faisiez-vous ?
Nous lancions nos nouveaux forfaits Intégrales, préparions le lancement de notre offre gratuite, perdions beaucoup de temps à examiner toutes les opportunités qui nous étaient offertes, consacrions également beaucoup de temps à comprendre les stratégies des acteurs européens, souvent très vibrionnants et engagés dans des diversifications audacieuses, dans une ambiance au final très électrique où tout semblait bizarrement possible, et ou des nouveaux concurrents gonflés à bloc naissaient chaque matin.
Comment analysez-vous aujourd’hui cette frénésie de huit mois ?
Le désir de bonheur et l’oubli des réalités, le tout financé par les marchés.
Quel a été, selon vous, le signal de la chute des dotcoms ?
La chute était inscrite dans les valorisations démentes des premières cotations de l’automne 1999.
Que faites-vous aujourd’hui ?
Les 7 500 salariés de Wanadoo construisent méthodiquement la société vendue aux marchés, en juillet 2000.
Croyez-vous toujours autant à Internet ?
À celui que nous avons promis, oui.
Croyez-vous au commerce en ligne ? Croyez-vous à l’avenir du Web non marchand ?
Oui aux deux questions.
Comment voyez-vous les années à venir ?
Tout à fait normales : il fallait la folie des années 98-2000 pour engendrer des entreprises tout à fait nouvelles sur leur marché comme Wanadoo ou T-online. À elles désormais de se développer.
Croyez-vous toujours dans ce qu’on a appelé la « netéconomie » ?
Le Net est une industrie, mais pas un nouveau paradigme.
Quelles vont être, selon vous, les futures grandes échéances et que vont-elles apporter ?
L’échéance majeure sera l’atteinte d’un taux de pénétration d’Internet dans les foyers en Europe, identique à celui des ...tats-Unis.
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