Les professeurs Antinori et Panayiotis, les médecins qui souhaitent cloner des êtres humains pour aider les couples stériles, ont donné des précisions sur leur projet, lors d’un colloque en Italie. Si les clients sont prêts, la technique se montre balbutiante et le lieu de l’expérience n’est pas encore défini.
"Nous sommes prêts à cloner un être humain dans les prochaines semaines", ont réaffirmé les professeurs Severino Antinori et Panayiotis Zavos, lors de la première conférence mondiale sur la clonage, qui s’est tenue le vendredi 8 mars à Rome. Ces deux spécialistes de la lutte contre la stérilité avaient annoncé en février leur intention de cloner un être humain pour venir en aide aux couples stériles. À l’occasion du colloque romain, ils ont précisé leurs intentions.
Côté chiffres, les deux scientifiques ont indiqué que " 600 à 700 " couples ont déjà fait part de leur volonté de recourir à ce principe pour avoir des enfants. Les demandes émaneraient du Japon, des ...tats-Unis, d’Allemagne et de Grande-Bretagne. Côté technique, Antinori et Zavos ne nient pas que la méthode n’est pas encore fiable à 100 %, et qu’elle présente un taux d’échec élevé (de l’ordre de 97 %, selon les spécialistes). Mais leur équipe mènerait actuellement des expérimentations animales pour améliorer les résultats et éviter les malformations qui surviennent souvent lors de ce type d’expériences. Pour mener ces travaux, les deux professeurs se sont adjoint les services de plusieurs confrères. Le docteur Feitchinger, gynécologue autrichien, et le professeur Illmense, un scientifique qui n’a jamais apporté la preuve de la viabilité de ses expériences de clonage de souris menées dans les années 80, sont notamment venus à Rome pour affirmer leur soutien et leur collaboration à ce projet.
Le refus du gouvernement israélien
Enfin, le lieu - théorique - de la première expérience de clonage semble poser bien des problèmes. Dans son édition du lundi 12 mars, le journal allemand Der Spiegel annonce en effet que le premier bébé cloné naîtrait en Israël, là où des médecins participant au projet ont déjà entamé des recherches. Une annonce qui a aussitôt suscité des réactions de la part du gouvernement israélien. Selon L’Orient-Le Jour, Miriam Ibner, conseillère juridique du ministère de la Santé, aurait affirmé que "le gouvernement ne permettrait jamais une telle tentative". De son côté, le professeur Borislav Goldman, président d’une commission chargée des tests génétiques en Israël, a souligné qu’une telle demande "serait rejetée sur-le-champ". Mais face à ce refus, Antinori n’a pas baissé les bras : dans une déclaration à l’AFP, il évoquait cet après-midi la piste de Chypre ou d’un pays de l’ex-Union Soviétique.
Lindivat/Pierrot |
Le site du professeur Zavos:
http://www.aia-zavos.com
L’article de
L’Orient -Le Jour:
http://www.lorientlejour.com
Le site du
Spiegel:
http://www.spiegel.de