La Maison-Blanche a donné son feu vert que le rachat du fournisseur d’accès américain Verio par le groupe japonais NTT Communications. Ce dernier a beau être contrôlé par l’Etat japonais, Bill Clinton a estimé que le deal ne "menaçait" pas la sécurité nationale.
Il n’y aura pas de veto présidentiel. Bill Clinton a en effet donné le 23 août son accord au rachat, annoncé en mai, du fournisseur d’accès Verio par le Japonais NTT Communications pour 5,5 milliards de dollars. Parce que l’acquéreur est une filiale du groupe NTT, contrôlé par l’...tat nippon, le "deal" a fait l’objet d’un examen approfondi par le Comité fédéral des investissements étrangers aux Etats-Unis (CFIUS), sur la base du Defense Production Act. Verio relie en effet au Web près de 20 % des 500 premières entreprises cotées aux ...tats-Unis. Après enquête et suite aux négociations menées avec les deux parties, la Maison-Blanche a estimé que l’intérêt national n’était pas menacé par cette opération. Plusieurs médias ont évoqué un " pacte de sécurité " qui aurait été conclu entre le géant japonais et l’exécutif américain. Mais ce dernier n’a pas confirmé.
Et maintenant Deutsche Telekom ?
Á Wall Street, les analystes y ont aussitôt vu un bon présage pour Deutsche Telekom, qui attend l’accord des autorités fédérales pour racheter l’opérateur de téléphonie mobile VoiceStream. Le cours de VoiceStream a donc imité mercredi celui de Verio, s’envolant à la hausse. Excès d’optimisme ? L’écueil juridique à franchir n’est pas le même. La loi américaine interdit expressément qu’une licence de télécommunication soit attribuée à un opérateur détenu à plus de 25 % par un ...tat. Ce qui est à l’évidence le cas de DT, dont 58 % du capital sont aux mains de l’...tat allemand.