Le fournisseur d’accès Internet Chello a annoncé l’augmentation de son forfait mensuel à partir du 1er février. En signe de mécontentement, plusieurs centaines d’abonnés ont signé une pétition de protestation.
La nouvelle a eu l’effet d’une bombe. Chello vient d’annoncer l’augmentation de 50 F de son forfait mensuel à compter du 1er février 2001. Son offre de connexion haut débit par le câble passe ainsi de 239 F à 289 F. La raison ? "Nous sommes tout simplement entrés dans une période de consolidation, après une période de promotion", indique Jean-Michel Defoilhoux, chargé de communication à UPC France, câblo-opérateur et maison mère de Chello. Une explication un peu courte aux yeux des 600 abonnés qui ont signé une pétition de mécontentement sur le site Expérience Chello. "Rien ne justifie cette augmentation scandaleuse du prix : les débits sont toujours inférieurs à ceux de la concurrence (40 ko/sec. en DL contre 64 ko/sec. pour la concurrence et 8 ko/sec. en UL contre 16 ko/sec. pour la concurrence) et pour beaucoup, ils sont carrément médiocres", regrette-t-on sur cette pétition. Thomas Doduik, chargé de communication chez Chello, ne cède pas à la panique. "Pour l’instant, je n’ai vu que 200 signatures. Il est normal que les gens réagissent. De toute façon, UPC va mettre en place des mesures pour rassurer ses clients." Chez UPC, on se veut compréhensif : "Ça ne fait jamais très plaisir d’Augmenter les tarifs. Les gens ne sont pas contents car ils n’aiment pas que l’on change leurs habitudes. Nous avons déjà et allons continuer à améliorer le service-clients." Dans cette optique, UPC ne se prive pas de préciser que les récents abonnés bénéficieront d’une période de trois mois à l’ancien tarif. Il rappelle également que "l’offre de Chello demeure la plus compétitive du marché de l’Internet haut débit" et que "le volume des données reçues ou émises ne fait pas l’objet d’une facturation additionnelle, contrairement à d’autres FAI et c’est la première fois en deux ans que Chello augmente ses tarifs".
D’autres griefs
Les arguments ont beau se vouloir incisifs, l’embarras se fait plus grand lorsque l’on évoque les autres griefs des usagers signataires de la pétition. Ceux-ci énumèrent les problèmes techniques lors des connexions : "les multitudes de pannes (DHCP, etc...), les déconnexions intempestives, les coupures totales...". "Il y a encore quelques problèmes techniques", reconnaît Thomas Doduik. "Des imperfections", tempère Jean-Michel Defoilhoux. Mais "en réajustant les tarifs, UPC peut proposer à ses abonnés un service de qualité, performant et fiable", promet UPC dans un communiqué. Voilà ce qu’espèrent en tout cas les centaines d’abonnés déçus, en attendant 2001 et les offres des concurrents.