

19/12/2000 • 18h27

Bouygues, avec B, comme blé

Pour financer sa licence et ses infrastructures UMTS, Bouygues cherche à emprunter...beaucoup.
Bouygues Télécom aurait besoin de 6 à 8 milliards d’euros (entre 40 et 53 milliards de francs), pour financer son passage à l’UMTS. Pour absorber les coûts exorbitants de la licence et des infrastructures de troisième génération, l’opérateur français aurait commencé à démarcher des banques. Ce ne sera pas facile, les financiers ayant déjà vu d’un mauvais œil les prêts demandés récemment par l’allemand Mobilcom et l’anglais Hutchinson. Après avoir tenté jusque début décembre de partager les coûts en s’associant à des partenaires, Bouygues doit trouver de l’argent vite, la date limite de dépôt des candidatures pour l’attribution des licences françaises étant fixée au 31 janvier 2001. Il risque de n’obtenir de prêt qu’à des conditions restrictives : contre un remboursement court au bout de 2 ans ou contre une garantie de la maison mère Bouygues. Dans ce cas ou, pire, si personne ne veut prêter, Bouygues devra peut-être se tourner vers l’opérateur italien Telecom Italia Mobil (TIM) et lui permettre d’augmenter sa part au capital. TIM serait ravi de conclure ainsi un accord qui avait échoué début décembre, parce que Bouygues demandait un prix trop élevé en échanges de ses actions.
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