Droit d’asile contre droits de l’Homme.
Considéré comme "génocidaire" par le
gouvernement rwandais et cité, dans une
commission internationale d’enquête sur les
violations des droits de l’Homme, comme l’un des
principaux organisateurs de massacres d’octobre
1990 à Kibilira, il avait été précédemment recalé
par l’OFPRA (Office français de protection des
réfugiés et apatrides).
La Commission des recours des réfugiés vient de
lui reconnaître la qualité de réfugié pour
"insuffisance" de preuves. Il avait pourtant été
cité dans un procès d’assises en Belgique, mais
pas devant le Tribunal pénal international sur le
Rwanda.
La Fédération internationale des droits de l’Homme, la Ligue des droits de l’Homme, la Cimade et Survie dénoncent ce
"mépris vis-à-vis du travail des organisations
des droits de l’Homme, (la) désinvolture (et)
méconnaissance de la situation rwandaise qui
flirte avec le négationnisme".
Elles regrettent également que, contrairement à la Belgique et à la Suisse, la France ne se donne
pas les moyens de juger les génocidaires
rwandais.
Un rwandais suspecté de génocide se voit accorder l’asile par la Commission de recours des réfugiés en France:
http://www.fidh.org/communiq/2003/r...