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27/05/2000 • 15h26

Boo France : les employés sous le choc

Comme les autres filiales de Boo.com, le site de vente de vêtements branchés, Boo France est en liquidation. Une semaine après la chute, les anciens salariés traînent encore dans les locaux. Ils espèrent toujours une solution...


L'équipe de Boo France
Julie Krassovsky
La filiale française de boo.com, site de vente en ligne de vêtements branchés, s’est lancée en toute simplicité. Pour démarrer, juste une petite pièce et une poignée d’employés travaillant beaucoup. Le quartier ? Oh, un coin tranquille... La place Vendôme, à Paris. À cette époque-là, les fondateurs de Boo faisaient la une des magazines. Ils étaient beaux, intelligents et célèbres. Alors, forcément, on leur promettait la richesse. Seulement, les choses ont mal tourné. Après six mois d’activité, boo.com a fait faillite le 18 mai 2000. Et ses six filiales, installées à Londres, à Paris, en Suède, à Amsterdam, à New York et à Munich, organisent maintenant leur liquidation. Boo France avait beau, avant la banqueroute, avoir déjà quitté la place Vendôme pour une adresse moins chic (un immeuble ancien, juste en face de la gare Saint Lazare), les sept salariés sont aujourd’hui licenciés. Depuis une semaine, ils regardent la grande pièce claire dans laquelle ils vivaient se remplir de cartons. Les locaux sont gagnés par le désordre. Des bouteilles d’eau minérale traînent çà et là sur les bureaux, des magazines s’empilent près du canapé. Sonnés par la faillite retentissante, les anciens employés errent encore dans les locaux. Attendant la liquidation définitive du groupe ou, peut-être, un miracle. Car tous croient encore dur comme fer au projet. "Je pense que la marque sera forcément reprise par des investisseurs car en six mois même si le site ne vaut plus rien, on a quand même réussi à imposer une enseigne, une image", commente Serge Papo, le jeune directeur de Boo France .

Démarrage exaltant
Voilà un an jour pour jour, Serge était embauché chez Boo. Intronisé le 18 mai 1999, sur le pavé le 18 mai 2000... Ironie du sort. Il se souvient encore de sa première rencontre, à Londres, avec les fondateurs de la boîte, Ernst Malmasten et Kajsa Leander. "Le rendez-vous avait lieu dans un café et j’ai vu toute la boîte défiler devant moi : à l’époque, sept personnes en tout." se souvient Serge. Emballé par le projet, il reste à Londres dans les locaux de boo.com et commence à travailler sans même avoir obtenu de promesse d’embauche. "C’était comme ça : le feeling était passé. Je commençais déjà à chercher du monde pour mettre en place l’équipe française. Pour moi qui venais de chez Prisma, c’était génial de me retrouver dans une ambiance décontractée avec des gens qui couraient pieds nus dans les bureaux. C’était exaltant."

Travail de titan
Dès juin 1999, ce grand rouquin de 33 ans se retrouve à la tête de la filiale parisienne de Boo. Une SARL au capital de 50 000 F, qu’il doit administrer en relation avec Londres. En l’espace de deux mois Serge engage dix personnes. Les salariés ont des formations très diverses et une rémunération plus qu’honorable : en moyenne 250 000 F brut par an. Tous y croyaient, n’hésitant pas à quitter leur ancien job pour rejoindre Boo. Aucun n’est réellement spécialiste technique mais tous sont passionnés par Internet et "emballés" par le projet. Tout l’été, l’équipe travaille d’arrache-pied pour mettre au point la version française de Boo en un temps record. Mais cela ne suffit pas. Annoncé en juillet, il ne sera en ligne que le 4 novembre 2000. "C’était un travail de titan, on bossait plus de quinze heures par jour, on partait souvent vers une heure du matin." À l’arrivée, le site pèche en lenteur et - un comble - il bugue... L’interface graphique était trop lourde avec les photos 3D. "Pourtant on avait fait des tests de rapidité", se lamentent les développeurs.

"Une erreur était immédiatement reproduite par six"


DR
Aujourd’hui la façade du site est encore en ligne, mais plus rien ne vit, et l’équipe dresse le bilan. "On est tous déçus, c’est sûr. Mais on a tous participé à l’aventure : on ne peut pas, aujourd’hui, accuser Londres ou qui que ce soit d’autre." Pourtant, tous s’y attendaient un peu. "Avec les infos dans la presse, on a d’abord cru que les filiales du groupe allaient fermer mais on ne s’attendait pas à ce que le groupe cesse son activité d’un seul coup." Serge Papo reconnaît quand même quelques erreurs. "Lancer six filiales en même temps était une mauvaise idée. Il aurait fallu ouvrir une filiale à Londres pour débuter et valider le business plan avant d’aller plus loin. Les fondateurs de Boo, il faut le reconnaître, ne sont pas des gestionnaires nés." Richard, le comptable, ajoute : "une erreur sur le site était immédiatement reproduite par six".

Augmentation de salaire juste avant la faillite


Julie Krassovsky
L’équipe en veut plus aux investisseurs prestigieux de boo.com (europ@web, le fond d’investissement de Bernard Armault, Benetton, la banque JP Morgan) qui ont refusé de remettre le site à flot début mai. "Ils ont clairement fait des investissements casino", dit l’un des anciens employés. Et le train de vie hallucinant des fondateurs, leurs dépenses excessives ? Serge Papo rectifie : "Il y avait des réunions une fois par mois avec les investisseurs à Londres. Ils avaient placé des gens au conseil d’administration alors ils étaient bien au courant de l’évolution de Boo, non ?" La société, elle, a continué jusqu’au bout à bien soigner ses employés : un mois avant la chute, chaque salarié français a été augmenté de 5 %...
Aujourd’hui, la filiale française propriétaire de l’URL boo.fr, compte bien se relancer. Serge Papo vient juste de rencontrer un investisseur britannique intéressé par la marque. "On va commencer par faire un site boo.fr avec nos CV en ligne." À Londres, l’équipe de graphistes met également en avant ses compétences en ligne sur le site postboo.com et une mailing-list baptisée Exboo fait circuler les bons plans entre les ex-employés de la start-up. La vie continue.

 
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