Aux Pays-Bas, une émission télé incarcère les gens pour mieux les filmer. Des caméras suivent, nuit et jour, les aventures (très quotidiennes et visibles également sur le Net) des candidats prisonniers volontaires. Pour gagner à ce jeu barjot ? Il suffit simplement de ne pas craquer...
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Ils sont fous,
ces Hollandais : ils viennent de mettre au point une émission
télé qui doit faire regretter à Jerry Springer
(le gourou de la télé poubelle made in USA) de n’être
pas né dans l’autre pays du fromage. Le jeu télé,
justement baptisé Big Brother, montre la vie quotidienne d’une
dizaine de personnes enfermées, de leur plein gré, dans
une maison truffée de caméras qui espionnent vingt-quatre
heures sur vingt-quatre leur vie en communauté. Détail
: les candidats de " Big brother " n’ont ni télé
ni chaîne hi-fi.
Ce programme barjo est retransmis non seulement sur la chaîne
Veronica, mais également en continu sur Internet. Craqueront,
craqueront pas ? Telle est la question… Car le gagnant du jeu
sera celui qui n’aura pas cédé et sera le dernier,
au 1er janvier 2000, à habiter cette maison superfliquée.
Montant du prix : l’équivalent d’un million de francs.
Aucun moment d’intimité
Facile ? Pas tant que ça… Car il faut savoir que les habitants
ne disposent d’aucun moment d’intimité, et que leurs
faits, gestes, et conversations sont susceptibles d’être
épiées, à tout instant, par des milliers de spectateurs.
À titre d’exemple, le couple qui s’est formé
au début du jeu n’a pas résisté à
l’épreuve : lassée que ses amours soient ainsi
épiées, la damoiselle a quitté la maison. En
outre, le public est épisodiquement consulté pour éliminer
l’un des concurrents, selon le principe antédiluvien du
pouce levé ou baissé. La liste des concurrents "zappés"
et l’accès au fan-club des habitants encore en lice, sont disponibles
sur Internet, où l’on pourra également zyeuter
à loisir la vie trépidante de ces aventuriers du quotidien.
Voyeurisme ? Vous avez dit voyeurisme ?
Lindows harcelé