15/12/2000 • 17h14
Bête de sexe et mail de trop
Un avocat anglais risque le licenciement pour un échange de mail érotique avec sa petite amie depuis son lieu de travail.
Bradley Chait, avocat anglais, aimerait sans doute retrouver son anonymat. Continuer à travailler chez Norton Rose, son employeur, sans avoir à raser les murs. Car depuis quelques jours, la célébrité virtuelle lui cause quelques soucis et pourrait bien lui coûter son travail. Tout commence lorsqu’il reçoit dans sa messagerie de bureau un mail de sa petite amie. Le message est flatteur : une vraie déclaration. La dulcinée y vante les prouesses sexuelles de son apollon et détaille ses émotions érotiques. Son orgueil de mâle ainsi complimenté, Bradley Chait ne peut garder cette déclaration numérique pour lui seul. En un clic, il transfère l’objet de sa vantardise à six de ses bon copains et à quelques collègues de bureau. Erreur fatale ! L’un des amis ne peut évidemment résister à la tentation et fait suivre le mail à quelques amis qui le transmettent à leur tour à d’autres, etc. En quelques jours, le trafic prend de l’ampleur et le message intime fait le tour des serveurs anglais. Les employés de Bloomberg, Linklaters, Clifford Chance ou encore du Crédit Lyonnais ont aussi vu passer le message. L’aventure se corse lorsque le service de sécurité informatique du cabinet où travaille Bradley, en informe la direction. Celle-ci lance aussitôt une enquête sur les messageries internes. La firme, qui, comme la plupart des entreprises anglaises, interdit dans son règlement interne, l’échange de mails personnels par ses employés, n’a pas encore pris de mesures. Bradley Chait échappe donc au coup de semonce... Mais pour combien de temps encore ?
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