Le géant allemand des médias nie avoir entamé des pourparlers en vue de développer sous licence la technologie de magnétoscope en ligne de la start-up californienne.
Bertelsmann dément en bloc. Contrairement à ce que nous annoncions lundi 4 décembre, le groupe allemand ne serait pas en pourparlers avec RecordTV.com. Selon Thorsten Strauss, chargé des relations presse chez Bertelsmann Arvato, maison-mère de Bertelsmann Media Systems (BMS), "BMS n’a aucun projet de licence de la technologie de Record TV.com. Ni aucun intérêt dans aucune forme de coopération avec RecordTV.com. Aucun accord n’a été conclu avec le " senior management " de BMS", précise-t-il.
Initiative intempestive
De son côté, David Simon, le fondateur de RecordTV.com s’en tient au communiqué de presse publié sur son site, en précisant que "les pourparlers sont désormais suspendus". Le texte déclarait que "Bertelsmann et RecordTV.com travaillent à un accord pour offrir au marché des télévisions européennes la possibilité concrète de combiner des contenus télévisuels et la technologie internet". Il citait également "Giovanni Giamminola, e-business manager de Bertelsmann MediaSystems Italy, qui le premier a approché RecordTV à propos de ce concept et qui est maintenant engagé dans le développement d’un accord". Dans ce communiqué, ledit Giovanni Giamminola déclarait : "C’est une opportunité très intéressante pour le marché des télévisions de fusionner avec la technologie internet en fournissant aux usagers une communication "one-to-one" de contenus et de publicité. C’est juste une question de pénétration internet et de bande passante."
Selon le démenti de Bertelsmann, l’annonce d’une négociation ou l’existence même d’une négociation, serait donc le fruit d’une initiative intempestive d’un subordonné n’ayant pas reçu l’aval de sa hiérarchie.
Comme nous l’indiquions, RecordTV.com est actuellement l’objet d’une plainte d’une douzaine de géants des médias américains, pour violation de la loi sur les copyrights. La conclusion d’un accord avec une "major européenne" améliorerait sans doute sensiblement sa position. Mais le groupe Bertelsmann, qui a déjà fait couler beaucoup d’encre en rachetant Napster, préfère, semble-t-il, en rester là.