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15/02/2002 • 19h17

"Avec internet, les citoyens peuvent maîtriser leur parole de bout en bout ”

Olivier Blondeau, sociologue, prépare une thèse sur les nouvelles formes de militantisme sur Internet. Du syndicat virtuel Ubifree, monté en 1999, jusqu’à l’affaire Je Boycotte Danone, naissance d’une citoyenneté sur le Réseau.

Des histoires comme Ubifree, AOL, Danone etc. peuvent-elle être considérées comme de nouvelles formes de militantisme ?

-  Ce sont, avant tout des formes de prise de position qui se font de manière très différente en fonction d’où elles viennent et de qui les initie. Ces dix dernières années sur Internet il y a eu des mouvements qui ne sont pas nécessairement originaires de la gauche ou d’une quelconque tendance politique. L’exemple le plus récent est la grogne des médecins et des gendarmes. Internet permet à des individus de poser un acte de parole et de le diffuser par-delà les clivages politiques traditionnels.

Quelles raisons poussent certains internautes à prendre la parole sans recourir aux formes de médiations traditionnelles ?

Une idée a émergé ces dernières années. Celle de vouloir maîtriser sa parole de bout en bout. Du moment où elle est émise jusqu’au moment où elle est reçue. Les mouvements étudiants de 1986 montraient déjà une vraie volonté de maîtriser une action revendicatrice sans une représentation syndicale qui la pilote. Plus anciennement, cette volonté a été l’une des composantes de l’histoire du mouvement ouvrier, mais elle a été étouffée par les grandes centrales syndicales. Les citoyens ont l’impression que les politiques ne sont pas à leur écoute et notamment les forces qui traditionnellement relayaient les mouvements sociaux.

La prise de parole n’est pas seulement politique, sur d’autres sujets, elle se passe aussi des médiateurs existants, pourquoi ?

Prenons l’exemple des associations de consommateurs. En France, c’est une tradition qui existe finalement assez peu. Depuis quelques années, via quelques affaires et l’émergence de revendication sur le commerce équitable, apparaissent des sites sur des questions de consommation. Mais ceux-ci suivent davantage une logique de lutte qu’une logique de co-décisions avec les entreprises ou même l’Etat. L’histoire du site jeboycottedanone l’illustre bien. L’élan de départ conteste le plan de licenciement de Danone. A l’arrivée, le Réseau voltaire, fidel à sa tradition, décide de défendre le site sur une question de liberté d’expression pour l’essentiel. L’histoire a changé de configuration en cours de route.

Le réseau crée-t-il pour autant une nouvelle forme de médiation ?

Les personnes qui ont une démarche militante sur Internet finissent assez vite par se rencontrer et créer des réseaux. Plusieurs effets se conjuguent : l’initiative individuelle, la mise en réseau, une certaine audience et l’effet multiplicateur de l’Internet. C’est le passage à la réalité qui s’avère ensuite plus complexe. Toutefois lorsqu’un mouvement fait parler de lui sur Internet, il influence le réel. AOL, par exemple, ne pouvait pas se permettre une contre publicité durable sur Internet. Les manifestations, lors du G8 à Gênes, montrent comment Internet a assuré l’infrastructure d’information et la logistique des mouvements contestataires. Le net ouvre assurément un nouveau canal de contestation.

La multiplication des sites sur des causes particulières permet-elle d’élargir le champ des revendications ou fractionne t-elle le débat social ?

Je ne crois pas trop à l’effet fractionnant. Au contraire sur Internet, il y a eu d’emblée une volonté, via les listes de diffusion et les pages de liens, de créer des articulations. L’existence de tous ces sites suggère une question de fond. À une époque où, peu de partis abordent de manière sérieuse la question de projet de société, ces mouvements épars dessinent le rejet du projet de société tel qu’il existe actuellement. Ils esquissent aussi des modes opératoires de militantisme et rétablissent des valeurs oubliées. Le débat, la discussion, l’entraide. Même les sites de défense des consommateurs peuvent défendre un intérêt général. Ils vont souvent plus loin que la simple mise en avant d’un litige marchand. En arrière plan, ils proposent une critique de la consommation sur le réseau. Les internautes, quelque soit leur objet, se réunissent pour préserver leur identité individuelle autant que pour défendre un intérêt commun.

* Cette interview a été publiée dans Transfert magazine n° 21, février 2002.

Le site d’Olivier Blondeau
http://www.freescape.eu.org/eclat/
 
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