Avec Gateway, Emusic, Fandom et Intershop, la nouvelle économie américaine continue de licencier.
Le retour de manivelle continue à frapper la nouvelle économie américaine. Depuis jeudi 11 janvier, quatre entreprises ont rejoint les rangs de ceux qui dégraissent pour des raisons on ne peut plus classiques : "restructurer", "réduire les coûts", "devenir plus compétitif". Frappé par le ralentissement de la vente de PC et la baisse des prix dans l’informatique, le constructeur Gateway se sépare de 3 000 employés, soit plus de 10 % de sa main-d’œuvre totale. Survenue suite à une révision à la baisse des prévisions pour 2001, l’annonce a été accompagnée de bonnes résolutions à l’attention des marchés : pour faire face à la concurrence, Gateway a l’intention de baisser ses prix, grâce à l’argent dégagé par les licenciements dans les services approvisionnement, hotline technique et fabrication.
Calmer les marchés financiers
Autres maux mais même effet pour le site de vente de musique Emusic.com, qui licencie 36 % de sa main-d’œuvre, soit 66 employés. La faute à qui ? Prolifération des copies illégales de musique et déclin des revenus de la publicité en ligne seraient à l’origine des déboires. Emusic, qui vend des MP3 par morceau, par album ou par abonnement, compte retrouver des lendemains qui chantent grâce à un plan de restructuration de 16 millions de dollars. Au jeu des justifications pour dégraisser, le site de fans de science fiction Fandom a, lui, choisi la stratégie du licenciement positif, celui qui évite les doublons de postes suite à des acquisitions de croissance externe. Après avoir racheté le magazine Cinescape et Creation Entertainment, Fandom congédie donc 20 % de ses employés. Si les ...tats-Unis sont, leader oblige, en tête des licenciements dans la nouvelle économie, l’éditeur allemand de logiciels Intershop a lui aussi annoncé samedi 13 janvier la suppression de 80 postes aux ...tats-Unis. Frappé indirectement par les mêmes difficultés que les cybermarchands, Intershop a débuté l’année 2001 par un plongeon de 70 % du cours de son action à la Bourse de Francfort, là encore suite à une révision à la baisse de ses prévisions.