Après plus d’un an de procédure, un éditeur américain de sites pornos vient d’être condamné à verser 30 millions de dollars aux consommateurs qu’il a abusés.
Lundi 5 novembre 2001, la décision est tombée. La société Crescent Publishing Group et ses 64 filiales, qui éditent des sites pornographiques comme playgirl.com et highsociety.com, ont été condamnées à verser 30 millions de dollars (plus de 200 millions de francs) aux consommateurs qu’elle a arnaqués. L’action en justice avait été initiée devant la cour de justice de New York le 28 août 2000 () par la Federal Trade Commission et l’Attorney General (procureur de l’...tat de New York), suite à la réception de milliers de plaintes d’internautes mécontents.
Visite gratuite payante
Les sites de la société promettaient aux internautes une visite gratuite. Pourtant, sous le prétexte de vérifier l’identité des visiteurs et de s’assurer ainsi de leur âge légal (18 ans au moins), les portails demandaient aux clients de rentrer leur numéro de carte bancaire. Une fois l’opération effectuée, les visiteurs pouvaient accéder au site en toute gratuité... Enfin, c’est ce qu’ils pensaient. Quelques semaines plus tard, des milliers d’entre eux se sont aperçus que leur compte avait été débité mensuellement de sommes allant de 20 à 90 dollars (de 145,65 à 655,44 francs). Une belle arnaque qui aurait rapporté à la société plus de 188 millions de dollars entre 1997 et 1999 selon le Los Angeles Times. Aujourd’hui, c’est la compagnie qui doit faire amende honorable en versant 30 millions de dollars. Cette somme servira à rembourser les consommateurs qui se feront connaître auprès de la FTC. Le reste de l’argent (non réclamé) sera partagé par le trésor public américain et l’...tat de New York.
En plus de cette somme, la compagnie doit verser 2 millions de dollars de caution avant d’être autorisée à remettre ses sites en ligne. Ses deux fondateurs, Bruce Chew et David Bernstein, n’échappent pas au coup de semonce. Il sont condamnés chacun à verser une caution de 500 000 dollars à la demande de l’agence de protection des consommateurs. Pour le moment, playgirl.com et highsociety.com n’ont toujours pas été remis en ligne.