"Nous appelons les lecteurs canadiens à soutenir la communauté littéraire en boycottant Books in Canada et amazon.com", déclarait, mercredi 17 janvier dans un communiqué de presse, Kathe Lieber. Elle est présidente de la PWAC (Periodical Writers Association of Canada), un organisme chargé de la défense des intérêts de plus de 500 écrivains et journalistes indépendants canadiens. La raison de cette prise de position ? Une polémique autour du respect des droits d’auteur rattachés à des archives de Books in Canada. Cette revue littéraire, fondée dans les années 70, avait été contrainte de cesser ses publications au début de l’année 2000, à cause de difficultés financières. Oui, mais voilà, Amazon a décidé d’apporter son soutien à la relance du titre prévue pour le mois de mars. En échange, le libraire en ligne pourra piocher dans les archives en ligne de la revue littéraire. À la clef, des centaines de critiques littéraires pour promouvoir la vente des bouquins vendus sur le site de commerce électronique. Le problème : toute nouvelle publication nécessite l’autorisation expresse des auteurs. "À notre connaissance, Adrian Stein [le patron de Books in Canada, NDRL] n’a reçu aucune dispense particulière et il tombe sous le coup des dispositions prévues par la loi canadienne sur le copyright." De nouvelles mesures renforçant la protection du droit d’auteur sont d’ailleurs entrées en vigueur au Canada en octobre 1999. La polémique devrait toutefois s’arrêter là. Selon Victoria Ridout, directrice exécutive du PWAC, citée par le journal canadien Multimédium, les dirigeants de la librairie en ligne américaine l’ont contacté en lui assurant qu’amazon.com demanderait l’autorisation des auteurs avant de publier leurs articles.

Periodical Writers Association of Canada:
http://www.pwac.ca L’article de Multimédium:
http://www.multimedium.com/cgi-bin/...