Les juges américains contraignent Napster à poursuivre le filtrage des fichiers MP3 échangés entre ses clients, mais confortent Aimster dans son droit.
Napster, la plus connue des entreprises bâties autour du succès du format de fichier musical MP3, est décidément en passe d’être reléguée parmi les suiveurs. La société commerciale, qui en est à son dix-neuvième mois de procès avec la Recording Industry Association of America (RIAA, représentant les maisons de disques), vient de se prendre un nouveau gadin devant la justice. Une cour d’appel américaine a refusé de réentendre Napster, qui voulait que soit révisée l’obligation de filtrer les fichiers musicaux échangés via son logiciel. Les filtres mis en place en mars, afin d’éviter les violations de copyright, ont causé une chute brutale du trafic (moins 90 % depuis le pic de 60 millions d’utilisateurs en février 2001). Tant que Napster n’aura pas conclu un accord avec tous les labels et les éditeurs qui lui réclament des royalties, l’entreprise peut faire l’objet d’un nouveau procès.
Aimster contre RIAA, 1-0
De leur côté, les malins créateurs d’Aimster, ce logiciel d’échange de fichiers qui s’est greffé sur AIM, la messagerie instantanée d’AOL, remportent un point contre la RIAA. Cette dernière avait cherché à invalider une action en justice intentée à titre préventif par Aimster, dans l’...tat de New York pour obtenir un "jugement déclaratoire" certifiant que les services d’Aimster ne contreviennent pas à la loi. Le tribunal a considéré que la démarche d’Aimster était légale et fondée. Mais ce n’est que la première manche. La RIAA a d’ores et déjà porté plainte contre Aimster en mai pour violation du copyright... Mais il est désormais clair aux yeux de tous, et surtout des maisons de disques, qu’il faut reporter les forces engagées dans le combat contre Napster vers d’autres "nuisibles" du MP3.