L’arrestation de l’informaticien russe Dmitry Sklyarov par le FBI, suite à une plainte de Adobe, a déclenché un mouvement de rejet vis-à-vis de la firme américaine.
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C’est un jour triste quand cela commence à coûter moins cher de faire un mauvais produit et de se reposer sur ses avocats pour le rendre sûr, plutôt que de le concevoir correctement dès le départ." Ce commentaire d’un hacker dans une mailing-list au surlendemain de
l’arrestation de Dmitry Sklyarov par le FBI, sur plainte de la société Adobe, résume le sentiment des informaticiens américains. Adobe détériore son image. Elle emploie, elle aussi, des développeurs qui ne manqueront pas de s’interroger sur les méthodes pour le moins expéditives de leur employeur. Dmitry Sklyarov n’est qu’un informaticien employé par une entreprise russe. Et sa présentation à Defcon ne visait qu’à démonter la faiblesse d’un modèle... Sans compter que ce genre de démarche ne pourra jamais stopper la diffusion des informations en question. À l’heure d’Internet, même si le contenu était retiré des sites où il se trouve, on pourrait le retrouver via les archives de Google ou dans quelques FTP... En outre, comme Danone en son temps, la firme américaine vient de déclencher un mouvement de rejet qui ne peut que lui nuire. Le site Boycottadobe.com vient d’ouvrir ses portes virtuelles. Et son contenu est très salutairement offensif.