Le géant américain vient d’obtenir le feu vert de Pékin pour acquérir 25 % du capital d’un futur fournisseur d’accès Internet à haut débit.
Pendant ce temps, la Chine continue d’élaborer une législation Internet des plus répressives.
AT&T, le conglomérat américain des télécommunications, vient d’obtenir l’autorisation de Pékin pour participer à la création d’une joint-venture dans le secteur de la communication. Depuis 14 ans que la Chine négocie son entrée dans l’Organisation mondiale du commerce (OMC), c’est le premier accord officiel dans le secteur. AT&T va prendre 25 % des parts de Shanghai Symphony Telecom, un fournisseur d’accès à haut débit qui devrait être lancé par la Chine dans les prochains mois, a annoncé la firme américaine le 29 novembre. AT&T, qui a refusé de révéler le montant de son investissement, siègera au conseil d’administration du fournisseur d’accès aux côtés de l’opérateur d’...tat China Telecom et d’une firme contrôlée par la mairie de Shanghai, Shanghai information investment.
Selon le quotidien officiel China Daily, l’accord arrive au terme de huit années de négociations. Un signe de bonne volonté de la part de Pékin, alors que la Chine s’apprête à devenir le 139e membre de l’OMC au début de l’année prochaine. Au milieu des années 1990, de nombreux investisseurs étrangers avaient investi au total près de 11 milliards de francs dans une quarantaine de joint-ventures de télécommunications mais, en 1998, Pékin avait déclaré ces joint-ventures "irrégulières", obligeant les investisseurs étrangers à se retirer.
Toute la panoplie du lobbying institutionnel
Du côté d’AT&T, la volonté de s’intégrer en Chine afin de profiter du marché le plus prometteur du monde ne date pas d’hier. Depuis le début des années 1990, China Telecom (le bras armé du ministère de la Poste et des Télécommunications) fait appel aux services d’AT&T pour la maintenance de l’ensemble de ses connexions internationales. Le géant américain est plus que diligent à l’égard de Pékin, utilisant toute la panoplie du lobbying institutionnel : financement de programmes éducatifs, bourses pour des étudiants de Chine populaire, parrainage d’expositions au musée de Pékin des beaux-arts, etc. AT&T, qui fournit l’un des plus importants soutiens financiers au gouverneur George W. Bush (plus de 2 millions de francs investis dans la campagne électorale du candidat républicain) ne semble guère s’inquiéter de la législation que la Chine populaire est en train de mettre en place pour garder la mainmise sur Internet (lire La Chine lave plus Net).
Site d’information américain qui suit l’évolution de la législation sur le Net en Chine:
http://www.chinaonline.com
AT&T:
http://www.att.com/
Le site du quotidien officiel
China Daily. Attention: contrôle à l’entrée.
http://www.chinadaily.com/