Bienvenue dans un monde post-capitaliste : le polémiste américain Jeremy Rifkin entrevoit une époque où marché et propriété ne vaudront plus tripette. On chérira, à la place de ces deux symboles de l’ère industrielle, les notions plus futuristes de réseau et d’accès. Attention, le lettré gauchiste, auteur du Siècle biotech et de La Fin du travail, ne fait pas l’éloge de la nouvelle économie. Il constate que la possession physique, autrefois recherchée, devient un boulet pour l’individu comme pour l’entreprise. De même, on n’achète plus un bien sur un marché, on loue le droit d’accéder à un service sur un réseau. Malheur à nous, pauvres locataires, dans un monde dont le seul big boss serait le promoteur immobilier...
L’âge de l’accès. La révolution de la nouvelle économie, Jeremy Rifkin, éd. La Découverte, 395 p., 149 F