Le Net sera bientôt parfumé. Deux prototypes de diffuseurs d’odeurs viennent d’être mis au point par France Télécom, en partenariat avec la société allemande Ruetz Technologies et l’Institut supérieur international du parfum, de la cosmétique et de l’aromatique alimentaire (ISIPCA). Sylvie Courcelle, ingénieur en recherche et développement chez France Télécom,
nous explique l’objectif de ces recherches.
À quoi peut bien ressembler un diffuseur d’odeurs ?
De la taille d’un walkman, Snifman est un appareil que l’utilisateur porte en bandoulière autour du cou. Il est capable de délivrer 30 odeurs. Quant à l’autre prototype, Olfacom, il est constitué de deux tours d’une trentaine de centimètres de haut et muni d’un jeu de
cartouches contenant 25 senteurs en tout. Ruetz Technologies annonce déjà que, dans les prochains mois, Snifman pourra produire 200 effluves.
Des odeurs sur Internet ?
Naturellement, les odeurs ne transitent pas par le Réseau. Elles sont stockées dans le diffuseur. Senteurs de pomme, de banane, de fraise... elles s’échappent du dispositif en fonction des sites visités par l’internaute et de ses exigences. Le déclenchement, la durée et l’intensité des odeurs sont définis dans un petit programme de paramétrage inséré dans les pages html.
Vos prototypes vont-ils révolutionner le cinéma et la télé ?
Le marché qui nous intéresse est celui de la diffusion des odeurs sur Internet. Avant d’en arriver aux films de cinéma, la première application concernera la publicité. Sur le Net, cela se concrétisera avec l’apparition de bandeaux odorants. Pages jaunes odorantes, mails parfumés, bannières aromatisées pour signaler l’arrivée d’un message sont autant de services sur lesquels nous travaillons déjà.