La Belge Anne-Cécile Brandenbourger vient de publier La malédiction du parasol : une version papier de son feuilleton en ligne Apparitions inquiétantes.
Une histoire de meurtre, truffée de liens hypertextes...
Une ex-psychopathe free-lance reconvertie dans l’écriture multimédia. C’est ainsi que se définit Anne-Cécile Brandenbourger, 38 ans. Cet écrivain belge a claqué la porte du journalisme lorsqu’elle a découvert Internet. C’était en 1996. « Mon dernier boulot dans la presse était tellement mal payé que ça ne valait pas le coup de s’y accrocher, balance la brune dynamique. Autant galérer à fond et travailler dans une liberté totale. » Une indépendance alors incarnée par le Web, sur lequel elle ouvre un site, anacoluthe.com. ...té 1997, il fait une chaleur accablante. Anne-Cécile commence à écrire pour le Net « une histoire qui tourne autour d’une piscine ». Une sombre affaire de meurtre au confluent d’histoires à découvrir en vrac, au fil de liens hypertextes. Ainsi naît Apparitions inquiétantes, un feuilleton en ligne aussi littéraire qu’interactif, qui s’agrémente de nouveaux chapitres en même temps qu’il change de forme. Relayé par les éditions 00h00.com, l’ouvrage est repéré par l’éditeur Florent Massot qui propose à Anne-Cécile de publier une version papier. Anne-Cécile accepte. « Je voulais que des gens comme ma mère qui ne savent pas allumer un ordinateur puissent avoir une idée de ce que peut être l’hypertexte. » Pour l’occasion, Apparitions inquiétantes est rebaptisé La malédiction du parasol. Un livre de 288 pages à suivre linéairement ou bien en rebondissant de paragraphe en paragraphe, comme le suggèrent les mots soulignés. « Ça ne me dérange pas que l’on rate des morceaux, rigole Anne-Cécile Brandenbourger. Chacun est libre de lire comme il veut. Je n’attends pas des gens qu’ils aient tout lu, tout compris, tout mémorisé... Ce que je demande plutôt, c’est que l’on voyage de page en page. Si chacun peut créer sa propre intrigue, ce n’est pas plus mal ! » Au lecteur, donc, de cheminer au fil des histoires, en se demandant qui a bien pu assassiner le docteur Marbella. Quant à Anne-Cécile, elle a dans ses tiroirs une tonne de projets « un peu flous », mais tous multimédias... Forcément multimédias.
La malédiction du parasol, éditions Florent Massot, 288 pages, 119 F