France Télécom se targue aujourd’hui d’être une "net company". Est-ce pour cela qu’elle a rebaptisé nombre de ses intranets avec des noms en OO ? Au menu, Dinootoo, Creanoo ou encore Voyoo...
La mode des noms en OO fait des ravages chez France Télécom. De nombreux intranets de l’opérateur portent aujourd’hui des noms finissant par les deux voyelles magiques... Cette information a été postée récemment par un "gentil anonyme" sur SuperFacile.com, connu pour ses informations caustiques et débridées sur l’univers des start-ups, ou encore pour sa parodie du Journal du Net. L’auteur, amusé, égrenait le résultat de cet amour pour la "noovelle" économie : "Facturanoo, Euronoo, Dinootoo, Creanoo, Comptanoo, Peroo, Qualinoo, Securinoo... Et tout ça sans compter les sites régionaux : Albinoo, MainAnjoo, Nordnoo, Alsanoo, Annecydoo, Orleanoo, Auvernoo, Azurnoo, Reunionoo, Corsicanoo, et des dizaines et des dizaines d’autres"... On apprenait ainsi que Juridinoo était le site de la direction juridique et fiscale, que SnooPIE correspondait à la plate-forme ingénieurie et expertise ou encore que SOURisNOO concernait l’unité réseaux nationaux.
Mais qui c’est ce voyoo ?
Tout a commencé avec Intranoo, le premier intranet de France Télécom, créé en 1996. À l’époque, les noms de domaine en oo ne connaissaient pas encore leur succès actuel et il s’agissait de préparer l’entrée de France Télécom dans la société de l’information. Frédéric Wronecki, à l’origine d’Intranoo, dirige aujourd’hui le projet net@too qui vise à faire de France Télécom une net company. Il nuance : "Sur les 200 ou 300 sites référencés chez France Télécom, tous ne finissent pas en oo. C’est gadget et c’est loin d’être une généralité. Notre particularité est de donner aux intranets des noms de code qui ne soient pas ceux de la direction ou de l’entité qui l’a fait"... Reste que la palme revient sans conteste à l’intranet de la branche Val d’Oise-Yvelynes, intitulée... Voyoo. Une référence aux "djeunz" de banlieue ? Non : les trois initiales VOY suivies des deux OO, tout simplement. Il fallait y penser...