Le vingt-et-unième siècle sera encore plus chaud que prévu. Les températures moyennes pourraient augmenter de 5,5°C d’ici à 2100, selon un nouveau modèle de prédiction climatique anglais intégrant des paramètres jusqu’ici laissés de côté. Le niveau de réchauffement le plus communément admis n’était pour l’instant "que" de 3°C.
5,5°C, c’est le haut de la fourchette de 1,5°C à 6°C proposée dans le rapport 2001 du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), une structure qui dépend de l’ONU et fait autorité.
La nouvelle approche développée par le centre britannique de prédiction du climat Hadley intègre les interactions entre le réchauffement des mers et des continents, l’activité volcanique ou encore les fluctuations de l’activité solaire.
Le paradoxe calorifère
Le modèle du centre Hadley met par ailleurs en lumière un effet pervers du remplacement des énergies fossiles par les énergies renouvelables. Les sulfates, rejetés en quantités énormes par la combustion du pétrole et du charbon au cours du vingtième siècle, réfléchissent la lumière du soleil et contribuent donc à refroidir l’atmosphère. Du coup, la diminution de la production de sulfates devrait paradoxalement favoriser le réchauffement.
En 2000, le centre Hadley avait déjà démontré que plus l’humanité produira de CO2, moins la planète pourra absorber une partie de ce gaz à effet de serre. Selon les chercheurs britanniques, si les océans et les forêts cessent d’être des "puits" à CO2 et se mettent à en rejeter massivement dans l’atmosphère, le réchauffement moyen pourrait atteindre 7,5°C !
Le site du centre de prédiction du climat Hadley:
http://www.met-office.gov.uk/resear...
Un article de la revue Nature présentant les résultats du centre Hadley:
http://www.nature.com/nsu/030519/03...