Le gouvernement américain s’est ému de l’entente illégale entre Warner (groupe AOL) et Polygram (groupe Vivendi) qui maintenaient artificiellement des prix élevés pour certains enregistrements audio et vidéo.
Marche arrière pour Warner Communications. Le gouvernement américain s’est ému, le 31 juillet, du maintien abusif par la Major de prix artificiellement élevés pour les enregistrements audio et vidéo de la prestation de trois ténors (Luciano Pavarotti, Jose Carreras et Placido Domingo), durant la Coupe de monde de football 1998. Warner a annoncé qu’elle mettait fin à cette politique de cartel, selon une information du Boston Globe reprise par la liste de diffusion Vivendiwatch@rezo.net. Selon les enquêteurs de la Federal Trade Commission, Warner (racheté par AOL en 2000) s’est entendu avec Polygram (groupe Universal, racheté par Vivendi en 2000).
Coupe du monde
Les deux Majors avaient créé une société mixte pour se partager la distribution exclusive dans le monde des disques, cassettes et vidéo live de la Coupe du monde 1998. Craignant que le public ne se reporte vers les enregistrements des compétitions précédentes, les Majors ont décidé d’un commun accord de ne pas solder ces derniers, comme cela est pourtant d’usage, et de ne leur faire aucune publicité. Chez Universal Music France, on ne commente pas la décision de Warner. Les dirigeants sont en vacances ; ils n’ont pas eu le loisir de faire amende honorable. Mais ce genre d’affaire donne une petite idée des ravages théoriques de l’alliance de toutes les Majors dans deux groupes, Pressplay et MusicNet. Heureusement, jusqu’ici, les aspirants à la cartellisation n’ont rien à proposer qui puisse intéresser les internautes...