Bol fermera début août. La librairie en ligne est dissoute dans le club de livres France Loisirs, sous le contrôle de Bertelsmann.
C’est officiel : Bol n’est plus. À peine une semaine après l’article de Transfert annonçant l’arrêt de la librairie en ligne, les groupes Vivendi Universal Publishing et DirectGroup Bertelsmann ont officiellement annoncé, jeudi 12 juillet, la fermeture de leur filiale commune. Comme prévu, Vivendi a également notifié la revente de ses parts de France Loisirs au géant allemand de la communication, qui se retrouve désormais seul maître à bord du club de livres. Le groupe français détenait jusqu’alors 50 % de France Loisirs. Bertelsmann a annoncé que les activités de Bol seraient intégrées à France Loisirs : un bon moyen de récupérer l’infrastructure du site, les bases de données des clients ainsi que le trafic engendré par Bol, la future-ex-librairie.
Personne vendredi
Pour restructurer en sacrifiant une filiale, les deux géants se montrent extrêmement efficaces et diligents. Vendredi 13 juillet, moins de 24 heures après l’annonce officielle, les locaux parisiens de Bol sont vides. Des 30 employés qui apprenaient, par voie de presse et à leur grande surprise, il y a une semaine, l’arrêt de leur entreprise, il ne reste que deux personnes. Peu bavards, ils appliquent les consignes : "Nous avons passé un accord avec France loisirs. Ce sont eux qui se chargent de toutes les relations avec la presse." Chez France Loisirs, on n’est guère plus loquace : "S’il n’y a personne chez Bol, c’est parce qu’on est vendredi." On confirme cependant qu’un plan de reclassement des 30 salariés de Bol.fr a été mis sur pied, mais personne ne semble savoir où les salariés seront prochainement affectés. Quelques-uns passeront certainement chez France Loisirs et au sein du groupe Bertelsmann. Et dans le cas où il y aurait des départs, ils seraient certainement négociés à l’amiable.
Culture en club
Quant au site, il fermera le 1er août, même si le suivi des commandes sera effectué au moins jusqu’au 15 septembre. En célébrant dans sa grandiose campagne de lancement le droit d’être fainéant, Bol se voulait plus révolutionnaire que "l’agitateur" culturel Fnac. Victime d’une concurrence trop intense pour le petit marché hexagonal, il meurt et se réincarne en club de vente par correspondance. On se rappellera ce slogan de la campagne d’octobre 2000 : "Bol.fr, la culture qui vous ressemble".