Un architecte hollandais a conçu un hôtel qui exploite au maximum les conditions et les contraintes lunaires. Il espère que son projet verra le jour avant 2050.
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Le premier touriste de l’espace, Dennis Tito, aura-t-il des successeurs sur la Lune ? C’est en tout cas le souhait de Hans-Jurgen Rombaut. Membre de l’Académie d’Architecture de Rotterdam, Rombaut a imaginé et dessiné un hôtel qui tient compte de toutes les contraintes qu’on peut trouver sur la Lune, mais aussi de tous ses avantages. Puisqu’il était inimaginable de transporter des tonnes de martiaux vers le satellite terrestre, le créateur a dû composer avec les minéraux et les minerais présents sur la Lune. La faible gravité, six fois moindre que sur Terre, a permis à l’architecte d’imaginer des constructions irréalisables ici-bas. Deux tours inclinées, de 160 mètres de haut, se dressent ainsi de chaque côté de son bâtiment lunaire. Elles serviront d’aire de jeux aux touristes qui, grâce à la faible gravité, pourront pratiquer, dixit le concepteur, l’alpinisme d’intérieur, la descente en rappel, ou mieux encore le vol plané à l’aide de costumes spéciaux munis d’ailes de chauves-souris.
Chambres capsules
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Les chambres seront tout aussi originales. En forme de gouttes, elles seront suspendues à une paroi en roche de Lune. Rien que de l’authentique. À l’intérieur, les "
capsules-chambres", seront aménagées pour ressembler à de petits vaisseaux spatiaux, "
pour que les invités se sentent comme s’ils étaient en voyage", précise Hans-Jurgen Rombaut, dans un article du
New Scientist. Chaque capsule aura sa propre réserve d’eau qui, espère l’architecte, sera extraite des cratères du pôle lunaire antarctique, celui qui reste perpétuellement dans l’ombre. À condition que ce pôle contienne effectivement de l’eau, une hypothèse que ne réfutent par les scientifiques, mais qui reste à démontrer. Dernier détail : l’isolation. Avec des températures qui vont de -150 °C à 100 °C, les rayons cosmiques mortels et les particules solaires qui bombardent la surface de la Lune, ce point a son importance. Hans-Jurgen Rombaut a donc imaginé une coque opaque (mais percée de fenêtres) de 50 centimètres d’épaisseur. Constituée de roche lunaire et d’eau, cette barrière devrait mettre les touristes à l’abri. Selon l’architecte, l’hôtel lunaire devrait voir le jour avant 2050. En revanche, Rombaut n’évoque pas le prix des chambres. Il se contente de suggérer aux futurs vacanciers de commencer à économiser dès maintenant.
L’article du
New Scientist:
http://www.newscientist.com/dailyne...
Des précisions sur le site néerlandais de l’ESA (l’Agence Spatiale Européenne):
http://www.esa.int/export/esaCP/ESA...