Prenez une base de Tchernobyl, mélangez avec un peu de Kournikova, ajoutez une photo de Jennifer Lopez nue : vous obtenez le dernier virus circulant sur le Net.
Destructeur, mais pas très original : voilà les deux caractéristiques principales du virus Jennifer Lopez. Il nous refait simplement le coup du virus Anna Kournikova, qui proposait dans un e-mail une alléchante photo de la starlette du tennis. Mais, en fait de photo, en ouvrant le fichier joint, on activait un virus écrit en Visual Basic qui infectait aussitôt le PC. Calqué sur la même méthode, JenniferLopez_Naked.jpg.vbs mise sur la naïveté (perversité diront certains) des internautes pour se répandre. La seule différence, mais de taille, réside dans la nature même du virus. Alors que Kournikova se contentait de se répliquer et de se propager auprès de tout le carnet d’adresse d’Outlook des victimes, la chanteuse latine s’attaque aux fichiers critiques du système et parfois même au BIOS (sous Windows 95/98 seulement). Ce qui entraîne de conséquences bien plus graves, allant jusqu’à la mise hors-service du PC.
Jennifer Lopez n’impressionne personne
Le concepteur de ce virus ne s’est pas vraiment foulé. Il s’est basé sur un virus déjà existant, en l’occurrence Tchernobyl, pour écrire le sien. Découvert en juin 98, Tchernobyl, également connu sous le nom CIH, avait été écrit par Chen Ing-Hau. Ce Taiwanais entendait ainsi protester contre l’accident de la centrale nucléaire ukrainienne. Le virus était programmé pour se déclencher tous les 26 avril, date anniversaire de l’explosion du réacteur n°4. Tchernobyl a ensuite circulé sur le Net sous des formes légèrement modifiées (il a notamment refait parler de lui en avril dernier. Mais malgré la virulence de Tchernobyl, l’éditeur d’anti-virus Symantec ne s’inquiète pas des éventuels dégâts que pourrait provoquer Jennifer Lopez. Il considère que le virus se déplace trop lentement pour causer des dommages sérieux. Jennifer Lopez inoffensive ? Ça reste à prouver...