Un tribunal américain a condamné un fermier canadien à verser plus de 70 000 francs français à Monsanto, l’un des spécialistes mondiaux des OGM.
Monsanto a gagné la première manche. Percy Schmeiser,
le fermier canadien accusé d’avoir planté des graines génétiquement modifiées sans les avoir achetées, vient d’être condamné par une cour fédérale canadienne. Il devra donc verser 15 450 dollars canadiens (72 800 francs français) à Monsanto. Percy Schmeiser a pourtant toujours nié avoir sciemment planté des graines de canola génétiquement modifiées sur ses terres. Âgé de 70 ans, il a consacré la plus grande partie de ses années de travail a sélectionner, récolte après récolte, les meilleurs graines de cette plante utilisée pour fabriquer de l’huile. La présence des traces de canola Monsanto était due, selon lui, à la pollinisation d’un champ voisin ou à la chute de graines d’un des camions du semencier lorsqu’il est passé devant son champ. Mais la bataille du fermier contre Monsanto n’est pas terminée. D’une part, parce que Percy Schmeiser va faire appel. D’autre part, parce qu’il a déposé une plainte contre Monsanto, l’accusant d’avoir réduit à néant le fruit de 50 ans de travail consacrés à la sélection naturelle des plantes qu’il cultive.