Sega, qui vient de se retirer de la construction de consoles pour se recentrer sur son métier de développeur de jeux, sort Phantasy Star Online, le premier jeu de rôles en ligne sur console. ...tonnant.
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Bien sûr, vous êtes un petit guerrier appelé à devenir grand. Bien sûr, vous serez amené à défendre non pas la Terre, mais une terre colonisable. Bien sûr tout ça se passe sur fond de science-fiction et de vaisseaux spatiaux. Jusque-là,
Phantasy Star Online ne renouvelle pas le genre du RPG (
Role Player Game ou jeu de rôles). Mais sur fond d’
heroïc fantasy futuriste, Sega lance, mine de rien, une petite révolution : car
Phantasy Star Online est le premier jeu de rôles à voir le jour sur une console connectée. Les missions sont accessibles en deux modes : l’un en ligne, l’autre déconnecté. On peut ainsi faire progresser son personnage en tête à tête jusqu’à ce qu’il soit assez grand pour se mesurer aux inconditionnels du jeu en ligne. Une petite inquiétude au moment de se connecter : le modem peu puissant de la Dreamcast sera-t-il capable d’assurer un débit suffisant pour ne pas ralentir le jeu ? Au bout de cinq minutes de quête enfiévrée, la réponse est évidente : c’est carrément jouable.
Magicien parisien contre guerrier japonais
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La seconde petite révolution de
Phantasy Star Online se dessine alors au joueur connecté : à l’inverse d’un jeu en ligne comme
Everquest, qui demande quelques compétences dans la langue de Shakespeare,
Phantasy Star Online se charge de faire l’interface entre le discours du magicien parisien et celui du guerrier japonais. Un minimum, lorsqu’on veut faire communiquer des milliers de joueurs ensemble, mais un minimum auquel personne n’avait pensé jusque-là. La comparaison avec
Everquest s’arrête là, puisque ce dernier peut accueillir des milliers de joueurs simultanément, tandis que les missions de
Phantasy Star Online sont conçues pour quatre joueurs maximum. Qu’importe. Sega a bien choisi son moment pour annoncer son recentrage sur le développement de jeux vidéo : ce RPG enfiévré démontre par A + B que le maître japonais n’a rien perdu de son savoir-faire. Mieux, il est même encore capable d’innovation.