Pour la première fois, le Salon du livre a mis sur pied un
vaste " Village e-book " où des livres électroniques étaient
exposés. Ambiance...
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Julie Krassovsky / Transfert |
Une
grande pancarte érigée sur plus de trois
mètres de hauteur, façon "fête
foraine", annonce lentrée du Village
e-book. Quelques pas en avant, et le visiteur tombe
nez à nez avec cinq livres électroniques
scellés à une table, en consultation
gratuite. Ils sont tous là : les américains,
Rocket ebook, Softbook et Everybook, trônent
au côté de lunique français,
le Cytale. Les "e-books" sont disposés
là en guise dattraction, pour faire saliver
les lecteurs de demain. Et ils sont rares, ceux qui
possèdent déjà lun de ces
terminaux magiques. Olivier Lefèvre est lun
deux. Il a acheté son Rocket ebook deux semaines
plus tôt, sur un site de commerce américain.
Il en parle avec des trémolos dans la voix
: "
Cest totalement sexy. Ne serait-ce
que le fait de pouvoir lire Vingt mille lieues
sous les mers
, allongé dans ma chambre,
la nuit, sur un écran rétro-éclairé
"
Et comme il nest pas à demi enthousiaste,
ce cyber-lecteur a acheté la version pro de
lappareil avec laquelle il peut télécharger
quarante titres. Certes, il faudra patienter un peu
avant de disposer dun large choix douvrages
en français. En attendant, il fait une razzia
chez 00h00.com (éditeur en ligne) : Houellebecq,
Jules Verne, etc.
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Julie Krassovsky / Transfert |
Plus
loin dans le Salon aménagé pour loccasion,
de nouveaux utilisateurs testent les appareils, affalés
dans de confortables fauteuils. Dialogue surréaliste.
Légèrement sceptique, lun deux
lance : " Un vrai livre au moins ça
ne tombe pas en panne !". Un autre souligne
: "Si le papier tombe dans leau, on
ne peut plus le lire !" À quoi le
premier lecteur rétorque : "il
suffit de le faire sécher". Cyber-brèves
de comptoirs
Plutôt dubitatifs, les visiteurs
manipulent néanmoins avec intérêt
ce quils considèrent comme des nouveaux
gadgets. Un vieil homme sinterroge : "Jaimerais
bien savoir quels avantages cela présente par
rapport à lordinateur", alors
quune lectrice campe sur ses positions : "je
préfère le livre avec des vraies feuilles".
Tout au long de la journée, la conversation
sanime entre ceux qui ont déjà
compris que le livre électronique ne prétend
pas remplacer le livre traditionnel et ceux qui défendent
dur comme fer leurs habitudes de lecture
Un
débat de plus ?