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Stephen King est content. Le premier chapitre en ligne de sa nouvelle inachevée des années 80
The Plant a fait un malheur. Elle a été téléchargée
sur son site plus de 150 000 fois, dont 100 000 fois dans les deux jours qui ont suivi sa mise en ligne, le 24 juillet, d’après le responsable de la distribution. Du coup, le maître du roman d’horreur a annoncé qu’il publierait le deuxième chapitre de sa
Plante le 21 août et le troisième le 25 septembre. Le fait que les fans se soient rué sur la nouvelle n’est pas étonnant quand on connaît le succès en librairie des pavés de King. Ce qui l’est plus en revanche, c’est qu’ils aient, pour les trois quarts d’entre eux, respecté la demande de l’écrivain : payer un dollar par téléchargement. Ils pouvaient ne rien en faire, et lire gratuitement le premier chapitre, aucun système ne les obligeant à débourser le moindre penny. C’est que King a compris que sécuriser les downloads ne servirait à rien, face à une poignée de hackers prêts à montrer leur talent.
King, un rebelle ?
Il connaît d’ailleurs bien le sujet : sa première nouvelle disponible en ligne, Riding the Bullet, a été crackée en mars 2000 et diffusée gratuitement par des bidouilleurs facétieux. Alors le maître a joué la carte de la menace : "Payez et l’histoire continue. Volez et l’histoire s’arrête" prévient-il sur son site Ça a le mérite d’être clair. Et ça marche : plus de 75 % des internautes ont déboursé leur dollar soit en ligne, soit par chèque postal, soit en cash. Ironie du sort : alors que King revendiquait le fait de se produire tout seul et de se passer des grandes maisons d’édition, il a fait appel au géant de la cyber-librairie Amazon, pour encaisser le paiement des téléchargements. Encore un effort, M. King, pour renverser le système...