Qui va gagner à la " loterie de l’UMTS " ? Et combien faudra-t-il investir avant que le " téléphone de troisième génération " prenne son essor en Allemagne ? Plusieurs études montrent que ceux qui ont investi dans ce domaine en Allemagne ne devraient pas totalement y perdre au change.
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730 milliards de marks ! Selon une étude du cabinet de conseil Ericsson Consulting (filiale d’Ericsson), c’est la somme qui sera nécessaire au développement des réseaux (230 milliards de DM) et services (500 milliards de DM) UMTS en Allemagne pour les cinq à sept prochaines années. D’après Andreas Wild, directeur du même cabinet, moins d’un tiers du volume d’affaires réalisé sur l’UMTS devrait résulter des conversations téléphoniques. Le reste serait réalisé dans le domaine du transfert d’informations et surtout des jeux. "
L’entreprise qui possède une licence UMTS se trouve en pole position, mais la course n’a pas encore commencée", a-t-il ajouté à propos de la future répartition des parts de marché entre les différents acteurs du secteur.
France Télécom gagnant ?
Andreas Hoffman, expert en télécommunication du cabinet hambourgeois Mummert et Partner, se montre plus précis. Pour lui, les perdants de la vente des licences UMTS en Europe sont clairement Deutsche Telekom et British Telecom qui ont acheté au prix fort des licences UMTS sur les gros marchés européens, tout en délaissant les licences de marchés plus abordables comme l’Italie ou l’Espagne. À l’inverse, les entreprises présentes sur un plus grand nombre de marchés comme France Télécom et l’anglais Vodafone sont, à ses yeux, les grands gagnants de la "loterie UMTS" en Europe. Interviewé la semaine dernière par l’hebdomadaire Die Zeit, Jorma Ollila, le patron de Nokia, premier fabricant au monde de téléphones portables, estime que dans tous les cas de figure, les compagnies européennes de télécommunications auront beaucoup de mal à récupérer les sommes énormes investies dans l’achat des licences. Pour lui, l’avenir de l’UMTS n’est pas forcément compromis, mais il ne devrait pas connaître un succès commercial rapide. Devant la poursuite rapide du développement du téléphone mobile, le patron de Nokia estime que c’est davantage dans le développement de logiciels pour le m-commerce (commerce électronique mobile) que dans la gestion de réseaux téléphoniques ou la fabrication de téléphones que se situe l’avenir et les bénéfices.
Dynamique exceptionnelle
En matière de téléphone portable, les perspectives du marché allemand sont très réjouissantes. Une étude du BITKOM, l’union fédérale des entreprises du secteur de l’information, des télécommunications et des nouveaux médias, souligne "l’apparition d’une dynamique exceptionnelle". Au cours de l’année 2000, le nombre de nouvelles connexions au réseau de téléphonie mobile s’est élevé à 24 millions, ce qui porte le nombre d’abonnés à 48 millions. Toujours selon le BITKOM, le nombre de téléphones portables devrait dépasser le nombre de postes fixes dès l’année prochaine. Parallèlement, près de 10 millions d’Allemands se sont connectés à Internet pour la première fois en l’an 2000 - pour un total de 20 millions d’internautes. Enfin, le chiffre d’affaires, encore modeste, réalisé dans le m-commerce en Europe durant l’année dernière a été de 2,5 milliards de marks dont près de 20 % en Allemagne. Le BITKOM prévoit, pour le marché allemand, une croissance de près de 200 % dans ce secteur d’ici à 2003.
http://www.ericsson-consulting.de/
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http://www.bitkom.org
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