Refusant de se former au Web et exaspéré par l’embouteillage de sa boîte aux lettres électronique, un élu néerlandais a quitté son poste.
Trop, c’est trop. À Pekela, une petite ville boisée du nord des Pays-Bas, un des élus du conseil municipal a quitté son poste pour cause de surplus d’e-mails... Enfin, c’est l’une des raisons officielles de son départ. En effet, après plus de 23 ans de bons et loyaux services pour sa commune, Edgar Kaldijk a mis la clé sous la porte de son bureau le 1er octobre dernier, d’abord pour des raisons de santé qui l’obligent à freiner son activité, ensuite parce que le monde de l’informatique n’était pas fait pour lui. La ville a beau s’être mise à l’heure du Net depuis trois ans, l’élu socialiste de 64 ans entendait bien continuer à se passer de cet outil de communication.
Trop vieux pour le mail
Le hic c’est qu’une partie des messages envoyés via le site transite par l’adresse info@pekela.nl, avant d’être répartis entre les différents membres du conseil. Conséquence : à force de ne pas répondre à ces sollicitations électroniques, la messagerie de l’élu débordait dangereusement. Exaspéré par l’embouteillage de sa boîte mail qu’il ne savait pas faire fonctionner, fatigué par les remontrances des internautes, l’édile a fini par jeter l’éponge. Le personnel de la mairie a bien tenté de le sensibiliser aux joies du Net, mais sans succès. "Il estimait qu’il était trop vieux pour communiquer par mail et que ça n’était pas fait pour lui. Pourtant, tous les autres membres du conseil ont fini par s’y mettre", assure, amusé, Gaerard Brunink, le responsable de la communication de la mairie. La technique aura donc eu raison du politicien.