Ils y sont tous passés ou ils y passeront un jour. Canalchat poursuit l’organisation de ses chats avec les candidats aux municipales à Paris. Ce mardi 16 janvier, le vert Yves Contasot s’y est collé.
Dans la famille des candidats aux élections à Paris, je voudrais le Vert...Le Vert, c’est Philippe Contassot, digne représentant des écolos aux municipales de 2001. Mardi 16 janvier, il se prêtait à son tour au jeu du dialogue en direct sur le Net. Accueilli dans les locaux de Libération, partenaire pour l’occasion de Canalchat, l’élu sagement assis dans le coin que lui avait attribué la rédaction s’est prêté pendant trois quarts d’heure à l’exercice de la démocratie en directe .
Internet ? Une passion !
Julie Krassovsky |
Vincent Berville le militant webmaster du site des Verts à Paris (vertsparis2001.org) émet quelques critiques sur le manque de place "
un mètre en plus de chaque côté, cela n’aurait pas été de trop", avant de se résoudre à suivre une partie du
chat par-dessus l’épaule de Philippe Contassot. Constatation : le candidat est des plus studieux. Fait plutôt rare, il lit lui-même les questions des internautes et formule ses réponses avec lenteur, en détachant bien chaque mot à la manière d’un instituteur. Habitué de l’outil informatique - contrairement à ses opposants, il l’utilise dans son travail de directeur marketing de la banque de France - l’élu a commencé le
chat en proclamant sa passion pour l’Internet. Pourquoi alors dans son programme de campagne n’y a-t-il aucune place pour les nouvelles technologies quand ses adversaires eux multiplient les annonces ? Nullement déstabilisé, le candidat répond qu’il préfère aborder la question ponctuellement avec les acteurs de la nouvelle économie...Et qu’il n’y avait pas assez de place sur le site pour parler de cette question. Une argumentation un peu facile sans doute, mais qui tranche avec les affirmations d’intérêt pour le réseau manifestées par ses principaux adversaires.
Allumage des concurrents
Patient...mais quand on le titille Philippe Contassot finit quand même par lâcher une petite attaque de rigueur : "On m’a dit que Séguin ne savait pas toucher à l’ordinateur", assène-t-il , amusé. À part cela, la prestation est des plus classiques : réponse thème par thème, allumage des concurrents (plusieurs fois), énoncé du programme politique, explication de texte. "Le périphérique constitue une barrière entre Paris et la banlieue qu’il faut supprimer", énonce le candidat. "T’as l’intention de fermer complètement le périph’ ?", s’étrangle Eddie, écolo mais sûrement non troppo. "Pas de le fermer, mais de le restructurer", corrige Contassot. Des fois que les automobilistes votent... La différence entre Tiberi et Séguin ? Réglée au prix de gros : "Deux clones qui ont rigoureusement les mêmes projets et s’appuient en réalité sur les mêmes équipes." Le rapport entre l’acteur anglais Rupert Everett et le candidat ? "Il soutient ma candidature et c’est à ce titre qu’il a participé à notre meeting sur la culture. " Au vrai chic parisien, y’a sûrement pas mieux.