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Quand et comment avez-vous découvert Internet ?
Avec le BBS à la fin des années 80, sur Atari et Amiga.
Pourquoi vous êtes-vous impliqué dans Internet ? Quel a été le déclic ?
Avec ce nouveau média, on pouvait s’exprimer d’une nouvelle manière en évitant les sentiers battus. Le déclic a été le BBS.
Quand avez-vous compris que cela allait vraiment décoller en France ?
Cela paraissait évident, Internet et l’ordinateur sont deux choses incompatibles. Mais Internet n’est pas français. Comme le minitel, le décollage est donc un peu plus douloureux (sic).
Comment avez-vous vécu la période automne 1999-printemps 2000 ? Que faisiez-vous ?
Nous lancions Banja.com et au même moment, on abandonnait notre activité de prestation pour se consacrer complètement à la création de contenus multi-supports et d’univers.
Comment analysez-vous aujourd’hui cette frénésie de huit mois ?
On travaille davantage maintenant et les choses sont peut-être moins faciles. Même si nous nous en sortons... Mais les gens étaient tous fous. Tout est allé trop vite, il faut le temps au marché de se construire doucement...
Quel a été, selon vous, le signal de la chute des dotcoms ?
Quand on voyait fleurir, partout, des pubs pour tout et n’importe quoi.
Que faîtes-vous aujourd’hui ?
Nous terminons de produire et de vendre la première saison de Banja Web, puis nous allons enchaîner sur la production en simultané de Banja Web saison 2, Banja TV - un dessin animé de 26 X 26mn coproduit avec ExMachina - et Banja en jeu vidéo.
Croyez-vous toujours autant à Internet ?
Plus qu’avant : suite à cette crise, Internet va revenir à ses fondamentaux que peuvent être l’esprit communautaire et la netétiquette. Le payant va commencer à apparaître. Mais là encore, il faudra du temps, surtout en France et en Europe, pour que les mentalités s’adaptent... Les asiatiques sont extrêmement en avance sur ce point.
Croyez-vous au commerce en ligne ?
Oui, mais les mentalités ne sont pas encore tout à fait prêtes...
Croyez-vous à l’avenir du Web non-marchand ?
Oui !!!
Comment voyez-vous les années à venir ?
Dans deux ans, ça ira mieux, il y aura moins d’acteurs, et ils seront plus spécialisés, plus réfléchis.
Croyez-vous toujours dans ce qu’on a appelé la netéconomie ?
Non.
Quelles vont être, selon vous, les futures grandes échéances, et que
vont-elles apporter ?
C’est trop difficile à dire. Beaucoup de nouveaux supports et de nouveaux standards vont arriver dans les 2-3 ans à venir : TV interactive, UMTS, console connectée, numérique hertzien... Certains seront en retard sur leur sortie (à cause des coûts d’installation élevé et de la validation des technologies) et le public n’est, à notre avis, pas prêt à digérer tous ces changements en cinq minutes...